La violence domestique se produit surtout à la maison, l’endroit où vous devirez pourtant vous sentir le plus en sécurité. Nous présentons ici certains signes de cette violence pour que vous puissiez les reconnaître et agir en conséquence.

Qu’est-ce que la violence domestique ?
La violence domestique est l’exercice ou la menace d’une des formes de violence décrites plus bas sur un membre de la famille ou du couple. Elle se produit dans divers types de relations, affectant aussi bien les couples hétérosexuels qu’homosexuels et peut toucher les enfants.
Quelles sont les formes de violence domestique ?
- Violence physique : il peut s’agir de gifles, de coups ou même d’homicides.
- Violence sexuelle : elle comprend des actes d’ordre sexuel forcés et des viols.
- Violence psychique : il s’agit de violence visant à ridiculiser la victime ou à la contraindre. La victime peut notamment subir des injures, du stalking, de la contrainte, être retenue contre son gré… Bien que cette forme de violence soit moins visible, elle est fréquente et cause beaucoup de souffrances.
- Violence sociale : cette forme de violence vise à contrôler la vie sociale de la victime. Cela peut se faire en interdisant certains contacts ou avec une mise sous tutelle. Des auteures et auteurs interdisent à la victime d’apprendre la langue du pays pour les empêcher de communiquer.
- Violence économique : le but de cette violence est le contrôle des ressources financières. Cela peut se manifester par l’interdiction de travailler, l’interdiction d’accéder aux comptes ou encore l’obligation de travailler.
Quelle est la proportion de violence domestique en Suisse ?
En 2024, on a recensé en Suisse 21’127 infractions liées à la violence domestique. Les infractions les plus courantes étaient les voies de fait (6’609), les menaces (4’196), les injures (4’143) et les lésions corporelles simples (2’145). On a également enregistré des délits plus graves comme les contraintes (1’072), les séquestrations et enlèvements (130), les mises en danger de la vie (158) ainsi que les lésions corporelles graves (177). On note aussi des homicides (26) et des tentatives d’homicide (50). Dans le domaine des délits sexuels liés à la violence domestique, on comptabilise notamment 370 actes d’ordre sexuel avec des enfants, 480 viols et 211 contraintes sexuelles.
Qu’en est-il dans le canton de Vaud?
Le canton de Vaud a répertorié 3’943 infractions liées à la violence domestique en 2024. La répartition est relativement similaire à celle observée au niveau suisse. Les infractions les plus fréquentes sont les voies de fait (1’413), les injures (1’140), les menaces (795) et les lésions corporelles simples (168). On constate également, dans des proportions moindres, des utilisations abusives d’une installation de télécommunication (66), des contraintes (30) et des mises en danger de la vie d’autrui (16). Concernant les homicides, quatre ont été commis et trois ont été tentés. En ce qui concerne les infractions à caractère sexuel, 84 viols ont été commis, ainsi que 63 actes d’ordre sexuel avec des enfants et 40 atteintes ou contraintes sexuelles.
Qui sont les victimes ?
D’après la statistique policière de criminalité de 2022, la majorité des victimes sont âgées de 35 à 59 ans (43.6%). Ce sont ensuite les personnes entre 18 et 34 ans (36.3%) qui sont les plus concernées par la problématique, puis les personnes mineures (14.3%). Finalement, les personnes de plus de 60 ans représente la minorité des victimes (5.7%).
Quelles sont les caractéristiques principales de la violence domestique ?
Bien que la violence domestique puisse prendre des formes diverses, il existe des caractéristiques communes.
- Lien émotionnel : la victime et l’auteure ou l’auteur sont liés par des sentiments. La violence survient alors en raison de sentiments blessés, après une séparation ou un divorce par exemple.
- Lieu : la violence se déroule principalement à la maison.
- Durée et intensité : la violence est prolongée et peut s’aggraver avec le temps.
- Domination et contrôle : la violence est souvent liée à un déséquilibre de pouvoir dans la relation.
Spirale de la violence : il existe un schéma dans les violences domestiques. On observe régulièrement une montée en tension qui mène à la violence. Ensuite, l’auteur ou l’auteure s’excusera et une période de calme suivra avant que la violence ne revienne.
Quelles sont les conséquences de la violence domestique ?
La victime peut être impactée de nombreuses manières et durablement. Cette liste fournit des exemples, elle n’est donc pas complète.
- Atteinte(s) physique(s) : blessures, hématomes… Mais il peut également s’agir d’atteintes vitales.
- Atteinte(s) psychique(s) : dépression, anxiété… La violence domestique peut provoquer de multiples troubles psychiques.
- Comportement(s) autodestructeur(s) : prise de stupéfiants, abus d’alcool…
- Isolement social : honte, replis sur soi, refus de sortir de chez soi… Les victimes peuvent peu à peu se couper de la vie extérieure.
- Permis de séjour : perte du permis de séjour s’il dépend de votre conjointe ou conjoint.
De plus, la prise en charge des victimes ainsi que des auteures et auteurs coûte à la société. Les frais s’élèvent à plusieurs centaines de millions de francs par an.
Que faire si je suis victime ou que mon enfant est victime ?
- Appelez la police si vous ou votre enfant est en danger.
- Portez plainte.
Où puis-je trouver de l’aide et des informations supplémentaires ?
Sites internet avec lien de contact :
- Contactez l’aide aux victimes en Suisse. L’aide aux victimes s’adresse à toutes personnes victime d’une infraction et permet d’accéder à une aide financière, une protection ainsi qu’à des conseils juridiques. Elle offre également un soutien aux victimes.
- Contactez le centre d’accueil Malley Prairie. Le centre s’adresse aux victimes de violences dans la famille ou dans le couple et offre de l’écoute, un accompagnement et une aide d’urgence.
- Contactez Violence que faire qui propose des informations importantes ainsi que des offres de soutien dans le domaine des violences survenant dans un couple.
- Le site de la fondation Santé Sexuelle Suisse informe en détail sur les thèmes de la santé sexuelle, du planning familial et de l’éducation sexuelle. Les adresses des centres de consultation dans votre région sont disponibles.
- La fondation Protection de l’Enfance Suisse s’occupe principalement des enfants confrontés à la violence domestique, des abus d’enfants et des violences sexuelles. Leur site contient des renseignements sur les bases juridiques de la fondation et les campagnes menées.
Brochures :
- Consultez la brochure Que faire ? Aide en cas de violence ? de la police bernoise. Elle est disponible en français, allemand, italien, anglais, arabe, farsi, kurmanci, somali, tamil, tigrinya et en ukrainien.
- Consultez la brochure sur le mariage forcé de la police de Lucerne. Elle est disponible en allemand, anglais, français, albanais, croate, serbe, somali, turc, tigrinya, tamil et en arabe
- Consultez la brochure Qui frappe part ! du Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH).
- Consultez le document Violence conjugale que faire ? crée par le bureau de l’égalité du canton de Vaud et Stop violence domestique.
- Consultez la brochure Péril en la demeure de Prévention Suisse de la Criminalité (PSC).
Dépliants :
- Vous pouvez télécharger les dépliants Quand la violence explose à la maison ici et ici destinés aux enfants.
Que faire si je suis témoin ?
- Ne restez pas simple témoin.
- Proposez-votre aide à la victime.
- Vous pouvez demander conseils sur Violence que faire ?.
- Ne vous mettez pas en danger.
Que faire si je suis auteure ou auteur de violence ?
Des aides existent pour ne plus utiliser de la violence.
Source :

Quels sont les défis rencontrés par les personnes LGBTIQ ?
Les personnes LGBTIQ rencontrent des difficultés dans différents aspects de leur vie, tant dans le cadre privé que professionnel.
À quelle(s) violence(s) les personnes LGBTIQ sont-elles confrontées ?
Il arrive que des personnes LGBTIQ subissent de l’homophobie, lesbophobie, biphobie et transphobie dans divers environnements comme les écoles, les lieux de travail, les familles ou les espaces publics. Les différents termes évoqués finissant par phobie désignent du rejet, de l’hostilité, de la discrimination envers des personnes. Cela peut prendre la forme de violences verbales, psychologiques, physiques, de discrimination, harcèlement ou cyberharcèlement.
Qu’est-ce que les crimes de haine ?
Il s’agit de violences et d’agressions dirigées contre des personnes à cause de leur appartenance, réelle ou non, à un groupe social comme l’ethnie, la religion, l’orientation affective, l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Il est difficile de chiffrer ces violences ou discriminations en raison du faible nombre de signalements et du manque de statistiques détaillées. Cependant, des études dans le milieu scolaire vaudois montrent une augmentation des violences et discriminations envers les personnes LGBTIQ. D’ailleurs, à cause des comportements négatifs que celles-ci subissent, elles présentent un taux de suicide plus élevé que des personnes non stigmatisées.
Quelles sont les formes de discriminations que les personnes LGBTIQ peuvent subir ?
L’article 261bis du Code pénal punit les discriminations et les incitations à la haine envers des personnes à cause de « leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse ou de leur orientation sexuelle ». Les comportements discriminatoires ou haineux en raison de l’identité de genre ne sont pas couverts par cet article mais restent punissables selon d’autres articles du Code pénal.
Que faire si je suis victime ?
- Déposez plainte
- N’hésitez pas à vous tourner vers des associations. Ces dernières vous accueilleront et vous écouteront.
Comment améliorer l’inclusion des personnes LGBTIQ au travail ?
Au travail, les personnes LGBTIQ peuvent également endurer des discriminations, telles que du mobbing, des inégalités salariales ou des licenciements abusifs. Beaucoup de personnes n’osent pas être elles-mêmes par peur d’être exclues ou discriminées. Adopter une politique de diversité au travail profite à toute l’entreprise ou institution puisqu’un climat de travail agréable permet une meilleure qualité de travail.
Comment améliorer l’inclusion des personnes LGBTIQ dans les lieux de formation ?
La lutte contre toute forme de discrimination est essentielle. Les établissements d’enseignement doivent offrir un environnement sûr et serein pour l’ensemble des élèves. Il est donc important de favoriser le respect mutuel. Pour ces raisons, le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle (DEF) du canton de Vaud a lancé un plan d’action contre l’homophobie et la transphobie en milieu scolaire.
Pourquoi promouvoir une culture inclusive ?
Il est important de promouvoir une culture inclusive, tant au sein de l’administration vaudoise que chez les citoyennes et citoyens. L’objectif est que nous nous respections et nous protégions les unes, les uns et les autres afin de construire un bien-vivre ensemble.
Quelles ressources les polices vaudoises offrent-elles aux victimes de discriminations LGBTIQ ?
Les polices vaudoises ont publié une brochure pour encourager les victimes de violences et de discriminations liées à leur orientation sexuelle et/ou identité de genre à chercher de l’aide. Cette brochure contient des informations utiles pour les victimes. Vous pouvez la télécharger ici.
Ressource
Fédération romande des associations LGBT – Vaud
Les véhicules sont régulièrement dépouillés par des voleuses et des voleurs. Les vols concernent des valeurs restées dans le véhicule, mais les voleuses et les voleurs peuvent également s’intéresser à des pièces de voiture, comme un catalyseur.

Qu’est-ce qu’un catalyseur ?
Le catalyseur (également appelé « pot catalytique ») est un élément qui fait partie de la ligne d’échappement d’une voiture. S’il est en effet lié au pot d’échappement, il a toutefois un rôle bien différent de celui-ci. Sa mission est de réduire la nocivité des gaz d’échappement des moteurs à combustion.
Pourquoi les catalyseurs de voiture sont-ils prisés par les voleuses et les voleurs ?
Les composants qui permettent de filtrer les gaz et de les rendre moins nuisibles sont des métaux précieux. Il s’agit par exemple de palladium, de rhodium et de platine. La rareté et la valeur de ces métaux intéressent donc les voleuses et les voleurs.
Comment pouvez-vous prévenir les vols de catalyseurs ?
Les véhicules hybrides sont particulièrement visés car ils préservent mieux les métaux précieux. Les vols se déroulent souvent la nuit et rapidement sur des voitures laissées sans surveillance. La victime s’en rend compte le lendemain, au moment de se servir de son véhicule. Le remplacement d’un catalyseur coûte très cher.
Pour éviter de vous retrouver dans cette situation, suivez ces conseils préventifs :
- Stationnez votre voiture dans un garage fermé ou un parking souterrain.
- Si vous devez stationner votre véhicule en extérieur, choisissez des endroits bien éclairés ou vidéosurveillés.
- Installez des lumières à détection de mouvement autour de votre parking.
- Munissez-vous d’un dispositif antivol ou d’une alarme anti-soulèvement.
- Faites graver le numéro de série sur votre catalyseur et appliquez une peinture vive et résistante à la chaleur. Ceci permet de compliquer la revente et donc de dissuader les voleuses et les voleurs.
- Mettez en place une protection sous votre catalyseur, comme une tôle, une cage en treillis métallique, une courroie de kevlar ou des fils d’acier. Ces matériaux sont difficiles à découper. Il sera donc plus difficile d’accéder à votre catalyseur.

Quels sont les impacts de la violence verbale ?
La violence verbale est fréquente, cela donne l’impression qu’elle est normale et peu grave. Ces idées peuvent sûrement s’expliquer par le fait que cette violence ne laisse pas de traces physiques. Pourtant la violence verbale peut faire mal.
Par ailleurs, sachez que la violence verbale peut être punissable. En effet, on trouve dans le Code pénal différents articles punissant notamment, la diffamation, la calomnie, mais également les injures et les menaces.
Quels sont les comportements réprimés par la loi ?
La menace (art. 180 CP)
L’article 180 du Code pénal punit « celui qui, par une menace grave, aura alarmé ou effrayé une personne ». La menace doit donc avoir limité la liberté d’action de la personne visée. Seules les menaces graves sont punissables. C’est-à-dire que la victime a dû être menacée d’un préjudice grave et qu’elle soit alarmée ou effrayée. En revanche, la probabilité que la menace se réalise n’a pas d’influence.
Dans la plupart des cas, cette infraction est poursuivie sur plainte. Il faut donc que la victime dépose plainte pour que les autorités pénales puissent intervenir. Dans certains cas, par exemple lorsque les menaces sont prononcées dans le cadre de violences domestiques, la poursuite de cette infraction a lieu d’office, c’est-à-dire dès que la police en a connaissance.
L’injure (art. 177 CP)
Le Code pénal définit l’injure comme étant le fait d’attaquer quelqu’un dans son honneur via la parole, l’écriture, l’image, le geste ou des voies de fait. Cette infraction est uniquement poursuivie sur plainte.
La calomnie (art. 174 CP)
La calomnie vise à punir toute personne qui accuse une autre ou jette sur elle le soupçon de tenir une conduite contraire à l’honneur ou de tout autre fait propre à porter atteinte à sa considération. Cet article rend également punissable la propagation d’une telle accusation ou d’un tel soupçon. Dans cet article, la personne qui accuse ou soupçonne sait que ce qu’elle avance est faux. L’exemple type de la calomnie est de tenir des propos faux afin de ruiner la réputation d’une autre personne. La calomnie est une infraction poursuivie sur plainte.
Diffamation (art. 173 CP)
La diffamation désigne le fait de tenir des propos portant atteinte à l’honneur d’une personne. Les comportements répréhensibles sont les mêmes que ceux cités dans le cas de la calomnie. La différence est que l’auteure ou l’auteur de la diffamation n’est pas conscient de la fausseté de sa déclaration. Cette infraction n’est poursuivie que sur plainte.
Ces comportements sont-ils punissables dans l’espace cyber ?
Tous ces comportements sont punissables aussi bien dans le monde physique que dans le monde virtuel. Faites preuve de vigilance quant aux commentaires que vous publiez sur les réseaux sociaux. Ces derniers peuvent également être punissables. Les individus ont tendance à être plus virulents dans l’espace cyber car une personne seule devant son écran se sent plus libre d’écrire ce qu’elle pense puisqu’elle n’est pas directement confrontée au contrôle social. Dans la rue, les individus sont en effet, contrôlés par les autres personnes. Toutefois, il est important de garder à l’esprit que les commentaires, même en ligne, peuvent blesser. Sachez également que, le fait de « liker » ou partager des propos répréhensibles légalement peut être punissable, car ces actes rendent visibles et diffusent du message répréhensible.
Il est probable que vous ayez déjà vu des annonces vous promettant de trouver le succès ou l’amour. Cet article ne vise pas à remettre en cause vos croyances ou les pouvoirs des personnes proposant ces services. Nous souhaitons simplement vous permettre de vous protéger des potentiels abus du monde ésotérique. Sachez que cet univers est investi par des escrocs. Effectivement, certaines pratiques peuvent être fausses, illégales et même dangereuses.

Comment se présentent les premières rencontres avec des marabouts et sorcières ?
Autrefois, les marabouts et sorcières utilisaient des cartes de visite ou des annonces dans les journaux pour se faire connaître. Maintenant, elles et ils emploient également internet et les réseaux sociaux, avec des sites souvent bien classés sur Google.
Quelles sont les techniques utilisées par les escrocs ?
Ces charlatans commencent par proposer une première consultation abordable. Puis, elles et ils exigent de grandes sommes d’argent pour des rituels ou des consultations supplémentaires.
Ces escrocs demandent parfois de l’argent par virement bancaire international, sans rencontrer physiquement leurs victimes.
Les charlatans profitent d’une relation de dépendance. Très souvent, les personnes qui se tournent vers les pratiques de l’ésotérisme cherchent des solutions à des problèmes. Ces personnes font donc complétement confiance aux marabouts, sorcières ou autres personnes pouvant disposer de pouvoir.
Les escrocs utilisent également leur influence pour exploiter la vulnérabilité de leur clientèle, en prescrivant et en facturant leurs services librement. Dans les cas les plus graves, les victimes se ruinent en payant pour de nombreux rituels ou consultations.
Comment éviter les arnaques en maraboutage ?
Si vous traversez une période difficile, privilégiez les conseils de professionnelles et de professionnels certifiés comme des thérapeutes, assistantes sociales et assistants sociaux ou médecins. Consultez le guide social romand pour des orientations. En cas de suspicion d’arnaque, contactez immédiatement la police.

Qu’est-ce que la violence juvénile ?
La violence juvénile se manifeste sous diverses formes : psychique, physique ou sexuelle. Elle cible des personnes, des animaux ou des objets. Lorsque l’on parle de violence juvénile, on fait référence aux actes des jeunes adultes (18-25 ans) et à ceux commis par des personnes mineures (en-dessous de 18 ans). Cependant, la loi punit différemment ces deux groupes. Effectivement, le droit pénal des mineurs vise principalement à resocialiser les jeunes.
Comment prévenir la violence juvénile ?
Parlez avec votre enfant. Dites-lui qu’elle ou il peut toujours demander de l’aide à la police en cas de danger en appelant le 117.
- Demandez-lui souvent comment se déroulent ses journées, comment elle ou il se sent à l’école ou au travail et comment elle ou il performe.
- Intéressez-vous à ses fréquentations et à ses loisirs.
- Établissez ensemble des limites claires.
- Enseignez-lui à gérer son argent avec responsabilité.
- Prêtez attention à ses changements d’humeur, d’habitudes ou à ses demandes d’argent de poche.
- Contrôlez son utilisation des médias, y compris le temps passé devant la télévision ou sur internet.
Nous vous conseillons aussi de :
- Parlez régulièrement avec le corps enseignant.
- Informez-vous sur les ressources pédagogiques, les formations pour parents et le soutien en cas de problèmes éducatifs.
- Profitez des événements organisés pour rencontrer d’autres parents.
- Écoutez votre enfant attentivement si elle ou il mentionne des violences à l’école ou pendant ses loisirs.
Que faire si mon enfant est victime de violence juvénile ?
Si une ou un enfant ou alors une ou un jeune subit des violences, les parents et les proches doivent faire preuve de compréhension. Les victimes de violence peuvent craindre de parler par peur ou par honte. Elles ont alors besoin d’une écoute attentive, afin de nouer un lien de confiance et d’être invitées à parler de leurs expériences.
- Faites preuve d’intérêt quand votre enfant vous parle de violences ou montre un changement de comportement.
- Parlez calmement avec votre enfant, écoutez et ne vous emportez pas.
- Expliquez à votre enfant que « se défendre » inclut le dépôt de plainte avec l’aide d’un service spécialisé.
- Apprenez à votre enfant à ne pas répondre aux provocations et aux injures afin de ne pas être victime de violence physique.
- Consultez des spécialistes : services scolaires, psychologues, centres d’aide aux victimes ou encore la Brigade des mineurs ou de la jeunesse de la police.
Centres de consultation
- Ciao.ch représente une plateforme de conseil en ligne et d’information pour les jeunes dirigée par des professionnelles et des professionnels.
- Pro Juventute s’engage pour les droits des enfants et des jeunes ainsi que pour l’amélioration de leur vie quotidienne et les aide dans des situations difficiles.
- Addiction Suisse conçoit et réalise des projets de prévention en rapport avec les addictions, dont on sait qu’elles peuvent aussi constituer un problème pour les jeunes.
- Formation des parents.ch donne des conseils pour l’éducation et l’adolescence.
Sources :
Les jeunes et la violence – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Violence juvénile – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Un graffiti est une illustration faite à la bombe de peinture ou aux marqueurs. Il peut aussi s’agir d’une simple inscription comme le nom de « l’artiste », on appelle cela un tag. Certains graffitis, plus élaborés, sont réalisés en utilisant des pochoirs. L’illégalité de la pratique provient du fait qu’elle est créée sur une surface qui n’est pas destinée à cet effet.

Qui sont les personnes qui graffent et quelles sont leurs motivations ?
Les graffeurs et graffeuses ou « writers » graffent pour s’exprimer artistiquement ou pour contester les normes sociales. La majorité des graffitis sont illégaux parce qu’ils sont considérés comme des dommages à la propriété et constituent un délit selon l’article 144 du Code pénal suisse. Les personnes qui graffent risquent alors de fortes amendes et des frais de nettoyages.
Où peut-on pratiquer le graffiti légalement ?
Dans plusieurs villes, les personnes peuvent exprimer leur art légalement, grâce à des murs dédiés et à des projets artistiques. Il existe également des ateliers d’initiation au graffiti.
Comment savoir si mon enfant pratique le graffiti et comment réagir ?
- Une façon d’être : les personnes qui graffent emploient un langage spécifique.
- Des habits et des accessoires spécifiques : les personnes qui graffent s’habillent souvent en noir, avec des capuches et des masques et portent un sac à dos pour leur matériel.
- Les croquis : les personnes qui pratiquent le graffiti font souvent des croquis de leur « art » sur des feuilles ou des carnets.
Si vous remarquez ces signes, il est important de discuter avec votre enfant des risques légaux et des dangers que représente cette activité. Il arrive effectivement que les graffeurs et les graffeuses se mettent en danger en grimpant sur des toits ou en se rendant sur les voies ferrées pour trouver un bon emplacement. Vous pouvez alors encourager votre enfant à explorer d’autres activités ou formes d’expression artistique.
Ressources :
Flyers de Prévention suisse de la criminalité (PSC) à télécharger :
- Stop before you’re busted, writer !
- Check yourself, watcher !
- Stop the pollution, tagger !
- Go legal, crew !
Source :
Une créativité explosive – Prévention suisse de la criminalité (PSC)

Quelles sont les caractéristiques des substances GHB, GBL et BD ?
Les drogues du violeur GHB, GBL et BD se présentent sous forme de poudre incolore ou encore de liquide salé ou légèrement savonneux, sont pratiquement inodores et se mélangent facilement dans l’eau.
Quels sont les effets des substances GHB, GBL et BD ?
- Ces substances produisent une euphorie rapide, suivie de fatigue.
- Leur surdosage cause des nausées, des vertiges, une perte de connaissance et une détresse respiratoire.
- Les victimes ne se souviennent souvent pas des événements après le réveil.
- Leurs effets augmentent si elles sont combinées à d’autres drogues.
- En cas d’intoxication, les patientes et patients nécessitent une surveillance médicale et une assistance respiratoire.
- Leur consommation occasionnelle ne crée pas de dépendance mais leur prise régulière à des doses élevées crée une dépendance psychique et physique.
Comment me protéger ?
- Avertissez toujours une ou un proche de l’endroit où vous allez et de votre heure de retour.
- Préférez sortir à plusieurs.
- Prêtez attention à votre environnement.
- Soyez conscient de vos limites en matière de consommation d’alcool.
- Acceptez des boissons des personnes uniquement si vous avez confiance en elle.
- Ne buvez votre verre que si vous avez vu la préparation.
- Gardez votre boisson sous surveillance. S’il s’agit d’une bouteille, vous pouvez utiliser votre pouce pour protéger l’ouverture. Pour sécuriser votre verre, pensez à utiliser des couvercles anti-intrusion. Ils sont disponibles en ligne ou offerts dans certaines boîtes de nuit. N’hésitez à en demander au staff.
- Jetez votre boisson si elle a changé de place, d’aspect, semble davantage remplie ou a un goût inhabituel.
- Rappelez-vous que ces substances peuvent se trouver dans toutes sortes de boissons. Il n’est pas nécessaire que les boissons soient alcoolisées.
- Si vous vous sentez ivre alors que vous n’avez pas beaucoup bu, demandez immédiatement de l’aide à vos proches ou à des membres de l’établissement. Cherchez un endroit sûr et appelez la police au 117.
- Certains lieux utilisent des codes pour que vous puissiez demander de l’aide discrètement au personnel. Par exemple, vous pouvez aller vers le bar et demander « Angela » ou un « Angel Staff » ou encore commander un « Angel Shot ». Dans de nombreux établissements de débit de boisson, des codes et des conseils sont affichés sur les portes des toilettes.
Comment savoir si j’ai été droguée ou drogué ?
Les effets peuvent se produire quelques minutes après l’ingestion.
- Vision floue
- Vertiges
- Evanouissement
- Sensation de malaise général
- Endormissement
- Perte de connaissance
Lors du réveil, les victimes rapportent un sentiment de malaise, de désorientation et/ou une perte de mémoire.
Que faire si je pense avoir été droguée ou drogué ?
- Demandez à une personne de confiance de vous aider à rentrer.
- Faites preuve de prudence quant à la personne à qui vous faites confiance. Des recherches montrent que 70% des victimes connaissent la personne qui les a agressées.
- Si vous êtes uniquement avec des personnes inconnues, demandez de l’aide au personnel de sécurité. N’acceptez pas l’aide d’une personne que vous ne connaissez pas. Il est possible que cette personne soit celle qui vous ait fait ingérer de la drogue.
- Signalez immédiatement l’incident à la police. Il faut que les tests soit faits rapidement, car les drogues disparaissent vite du corps.
- Si vous souhaitez fonder votre plainte pénale, rendez vous dans un centre médical pour qu’un constat médico-légal soit effectué. Vous trouverez des informations ici. Sachez que ce constat doit se faire rapidement et sans que vous vous soyez lavée ou lavé. Comme des traces peuvent aussi se trouver sur les vêtements que vous portez, essayez de ne pas vous changer.
- Adressez-vous au personnel médical concernant les risques de maladies sexuellement transmissibles et de grossesse non-désirée.
Comment identifier et réagir à une injection de drogues du violeur ?
- Faites attention aux signes de piqûre (hématome, rougeur ou irritation).
- En cas de piqûre ou de suspicion de drogue, consultez immédiatement les urgences d’un hôpital.
Quels sont les risques légaux d’utilisation sur autrui de drogues du violeur ?
La loi punit sévèrement les actes impliquant ces substances car ils portent atteinte à la vie et à l’intégrité corporelle et sexuelle. Les victimes peuvent porter plainte et obtenir de l’aide (conseils et soutien immédiat et à long terme) auprès des centres LAVI. Le Code de procédure pénale propose des mesures d’enquête telles que des auditions, des saisies de preuves et des expertises médicales et ADN.
Un individu qui drogue une personne, sans commettre autre chose, peut se rendre coupable de voies de fait selon l’article 126 du Code pénal et être puni d’une amende. Dans un cas de plus grande gravité, il pourrait s’agir de lésions corporelles simples selon l’article 123 du Code pénal. L’auteure ou l’auteur encourt une peine de prison de 3 ans ou une peine pécuniaire.
Celle ou celui qui drogue une personne pour commettre sur elles des actes sexuels (pas un viol) peut être condamné en vertu de l’article 189 du Code pénal. Cet article punit la contrainte sexuelle. La personne qui s’en rend coupable risque jusqu’à 10 ans de prison ou une peine pécuniaire.
L’individu qui viole ou commet sur une personne des actes sexuels alors qu’elle est inconsciente est punissable selon l’article 191 du Code pénal (acte d’ordre sexuel sur une personne incapable de résister). Il risque un maximum de 10 ans de prison ou une peine pécuniaire.

Comment éviter les vols dans les voitures ?
- Verrouillez toujours votre véhicule, même pour un bref moment.
- Après avoir utilisé la télécommande, fermez et contrôlez les portes et les vitres.
- Gardez les clés avec vous et ne laissez pas le moteur en marche si vous vous éloignez.
- Emportez avec vous vos papiers d’identité.
- Ne laissez pas d’objets visibles comme des sacs, portefeuilles ou téléphones.
- Ouvrez la boîte à gants pour montrer qu’elle est vide.
- En roulant, verrouillez les portières et évitez de placer des objets de valeur sur le siège avant, surtout si la fenêtre est ouverte.
- Si vous partez pour longtemps, emportez vos documents de bord.
Comment se protéger des vols au brouilleur d’ondes ?
Le vol au brouilleur d’ondes est une méthode simple où les voleurs observent un automobiliste qui vient de parquer sa voiture. Au moment où l’automobiliste tente de verrouiller son véhicule avec sa télécommande, les voleurs utilisent un brouilleur d’onde pour bloquer le signal radio de la clé. Avec le signal brouillé, la voiture reste déverrouillée sans que le propriétaire s’en rende compte, permettant ainsi aux voleurs d’ouvrir les portes et de voler ce qu’ils souhaitent.
Pour contrer le vol au brouilleur :
- Fermez votre voiture près de la serrure pour éviter le brouillage du signal de la clé.
- Confirmez que votre voiture est fermée en écoutant le bruit des serrures ou en vérifiant manuellement.
Que faire en cas de vol dans votre voiture ?
- Ne touchez à rien sur place. Vous risquez de perturber des éléments pouvant être des indices et des preuves.
- Appelez immédiatement le 117 pour des instructions.
- Bloquez vos cartes de crédit/débit et votre téléphone mobile sans tarder.
- Dressez une liste des objets volés et des dégâts afin de porter plainte.
@ecop.francois Verrouillez vos véhicules et ne laissez pas de valeurs à l’intérieur #ecopfrancois #policecantonalevaudoise #atequando #topboys ♬ son original – eCop Francois 🇨🇭
On entend par harcèlement de rue les divers comportements dirigés vers des personnes dans l’espace public. Ces comportements peuvent avoir été réalisés afin d’interagir avec les personnes. Mais ils peuvent également être faits dans le simple but de menacer, d’humilier, de manquer de respect, d’intimider ou d’insulter la personne sur la base de son genre, de son sexe ou de son orientation sexuelle.
Nous pouvons tous subir du harcèlement de rue, mais ce sont principalement les femmes et les personnes issues (ou identifiées comme telles) de la communauté LGBTIQ+ qui sont concernées. Par exemple, une enquête menée en ville de Lausanne en 2016 a montré que 63 % des femmes avaient subi au moins une fois du harcèlement de rue au cours de l’année. Ce taux passe à 72% lorsqu’il s’agit des femmes de 16 à 25 ans.

Quelles sont les différences entre de la drague et du harcèlement ?
Le consentement !
La principale différence entre la drague et le harcèlement est le fait que la drague est consentie alors que le harcèlement ne l’est pas. C’est-à-dire que la drague est réciproque. Les deux individus sont polis l’un envers l’autre. Il a un respect de l’autre et les deux personnes ont une volonté commune.
En revanche, le harcèlement de rue est une interaction forcée. La personne qui harcèle ne prend pas en compte le désir de l’autre et ses demandes d’arrêter.
Pour bien comprendre cette différence, l’Office cantonal de l’égalité et de la famille du Valais a créé un site internet et un quiz. Il permet de tester vos comportements et vous permet de les ajuster au besoin.
Le concept de consentement est aussi expliqué dans cette vidéo qui fait le parallèle entre les relations sexuelles et affectives et l’action de servir (ou non !) du thé à une personne.
Que faire pour éviter d’être victime de harcèlement ?
Rien ! Vous avez le droit d’exister et de vous déplacer dans l’espace public sans subir de dérangements. Par contre, il est préférable de ne pas répondre au harcèlement pour ne pas risquer de subir des désagréments supplémentaires.
Que faire si je suis victime de harcèlement ?
- Protégez-vous : ignorez la personne qui vous harcèle et éloignez-vous, réfugiez-vous dans un endroit sûr (magasin, restaurant …).
- Demandez de l’aide : attirez l’attention des autres passagères, passagers, passantes et passants.
- Appelez la police et prenez des preuves : lorsque la personne qui vous harcèle se fait plus agressive, menaçante ou vous suit, appelez le 117 et donnez son signalement (lieu, vêtements, plaque d’immatriculation …) et/ou prenez une photo ou une vidéo pour les fournir à la police.
- Surtout, ne répondez pas et n’insultez pas la personne qui vous harcèle, cela peut générer un comportement encore plus violent de sa part.
Que faire si je suis témoin de harcèlement ?
Si vous voyez une personne se faire harceler, aidez-la, sans toutefois vous mettre en danger. Vous pouvez par exemple :
- Aborder la victime : adressez-vous directement à elle et faites comme si vous la connaissiez et que vous l’attendiez, pour l’éloigner ensuite de la personne qui harcèle. Vous pouvez également lui proposer de l’aide.
- Distraire la personne qui harcèle : si vous vous sentez en capacité de le faire bien sûr, vous pouvez vous adresser directement à elle et le distraire, par exemple en lui demandant votre chemin. Vous permettrez à la victime de s’éloigner. Vous pouvez aussi faire semblant de trébucher, de faire tomber quelque chose, pour les distraire et si possible les éloigner physiquement l’un de l’autre.
- S’opposer à la personne : vous pouvez, si vous le sentez, ordonner à la personne qui harcèle d’arrêter. Vous pouvez aussi commenter ses agissements et les qualifier avec des adjectifs qui conviennent à la situation et qui lui rappelleront que son comportement n’est pas correct : « Ce que vous faites est irrespectueux/raciste/homophobe/etc. ».
- Documenter la scène : retenez et notez la description physique de l’auteur, sa tenue, le lieu et l’heure des faits. Proposez par la suite à la victime de lui donner ces informations et votre témoignage pour qu’elle puisse porter plainte.
- Créer une pression sociale : attirer l’attention des personnes présentes et demander de l’aide. Parfois, un « effet spectateur » peut paralyser les gens autour de vous. Il suffit de les interpeller directement pour les encourager à réagir. Souvent, une fois qu’une personne réagit, d’autres la suivent. Et face à plusieurs personnes qui se positionnent contre lui, l’agresseur se sentira soudainement beaucoup moins fort…
- Parler à la victime après l’incident : une fois le danger écarté, proposez-lui votre aide et votre témoignage, proposez-lui de l’accompagner à son domicile ou au poste de police, ou de téléphoner aux services d’urgence. Cependant, la victime vous sera reconnaissante de ne pas profiter de cette occasion pour la draguer. En effet, une personne qui vient de se faire harceler, voire agresser, n’aura certainement pas la tête à cela…
- Dans tous les cas, ne vous mettez pas en danger et appelez la police, au 117. Si vous ne pouvez pas le faire, attirez l’attention des agentes et agents de sécurité, des conductrices et conducteurs de bus, du personnel de restauration qui se trouvait en terrasse, etc.
Ressources :
Découvrez la stratégie de lutte contre le harcèlement de rue de la Ville de Lausanne.
Consultez les vidéos d’Action Innocence :
- Le harcèlement de rue, c’est quoi ?
- Harcèlement de rue : « Quelqu’un s’est frotté à moi dans le bus »
- Harcèlement de rue : « J’ai été suivie dans la rue »
Source :
Rapport d’enquête 2016 – Ville de Lausanne