L’achat en ligne est devenu une pratique courante. Cependant, payer en ligne peut présenter des risques. Il est important de les connaître afin de s’en protéger au mieux.

Quels conseils suivre pour assurer la sécurité de mes achats en ligne ?
- Communiquez votre numéro de carte bancaire uniquement en cas de nécessité.
- Choisissez une carte avec double authentification.
- Créez un compte bancaire spécifique pour les transactions sur les plateformes de vente entre particuliers.
- Faites vos achats en ligne avec une carte de débit ou carte de crédit prepaid. Cela vous permet de transférer sur la carte uniquement la somme de votre achat et donc de limiter l’argent auquel un escroc pourrait avoir accès.
- Faites preuve de vigilance face aux e-mails et sites web demandant vos informations confidentielles, car il pourrait s’agir de tentative d’hameçonnage (phishing).
- Protégez votre ordinateur avec un pare-feu et un antivirus mis à jour et assurez-vous que votre navigateur et système d’exploitation sont également sécurisés.
- Utilisez un mot de passe unique pour chaque plateforme et activez l’authentification à deux facteurs. Ne partagez jamais les codes de confirmation.
- Agissez avec prudence à chaque demande de paiement. Vérifiez l’identité de la personne demandeuse et le montant.
A quoi dois-je faire attention lorsque je veux payer en ligne ?
- Vérifiez que la boutique sur laquelle vous allez effectuer un paiement soit authentique. Pour cela, vous pouvez regarder si le site porte le certificat « Trusted Shops » ou le label de qualité de l’Association suisse de vente à distance (ASVAD).
- Assurez-vous de la validité de l’adresse du site et vérifiez qu’elle ne change pas lorsque vous exécutez la recherche. Des incohérences ou des erreurs d’orthographe peuvent indiquer un faux site.
- Contrôlez que l’URL du site web commence par « https ». Arrêtez immédiatement la transaction en cas de doute.
- Lisez toujours les conditions générales avant d’effectuer un achat sur internet.
Quels indices peuvent montrer que mes données bancaires sont utilisées sans mon consentement ?
- Vérifiez régulièrement vos relevés bancaires afin de reconnaître toute transaction inhabituelle.
- Surveillez vos comptes en ligne pour détecter tout changement non autorisé dans vos numéros de téléphone ou adresses.
- Si vous remarquez une transaction ou un changement non sollicité, contactez rapidement l’entreprise de votre carte.
La campagne card-security.ch
Card-security.ch organise chaque année une campagne nationale pour sensibiliser à la sécurité des paiements par cartes bancaires sur internet. Ce site, crée en collaboration avec divers services de police et acteurs du secteur financier, permet de rendre vigilantes les personnes détentrices de cartes bancaires. Vous trouverez sur ce site des présentations de différents types d’escroqueries liées aux paiements et transactions financières en ligne ainsi que les diverses pratiques sûres à adopter pour les éviter. Le site Card-security.ch vous propose aussi de tester vos connaissances en matière de sécurité des achats en ligne à travers un quiz.

Quel est le principal mode opératoire ?
Dans cette fraude, l’escroc prend l’identité d’une ou un proche (famille, amies et amis). Pour ce faire, l’escroc peut user de plusieurs méthodes pour obtenir le nom d’une de vos connaissances. L’escroc peut par exemple pirater leur e-mail, messagerie ou leurs réseaux sociaux et donc accéder à votre adresse.
L’escroc vous contacte ensuite, par e-mail, SMS ou d’autres moyens de messagerie, se faisant passer pour votre proche. Il vous raconte avoir subi un vol ou une autre mésaventure à l’étranger ou avoir son téléphone bloqué. Il vous explique ne plus avoir de papiers ni de téléphone. Cette excuse permet de justifier qu’il utilise un numéro ou un e-mail inconnu. Votre « proche » se dit être dans une situation urgente, nécessitant un envoi d’argent immédiat de votre part.
Comment identifier les signes d’une tentative de fraude de l’ami en difficulté ?
Cette arnaque au mode opératoire extrêmement simple repose presque uniquement sur l’urgence et l’absence de vérification de la part des victimes. Il existe ainsi quelques indices que vous pouvez repérer :
- Votre « proche » vous contacte avec des coordonnées inhabituelles.
- Les échanges se limitent à l’écrit et les tentatives d’appel sont évitées sous divers prétextes.
- L’argent est à envoyer à une tierce personne via des méthodes de transfert douteuses.
- Votre « proche » vous demande d’entrer des codes dans l’application Twint.
Quelles précautions prendre pour se protéger des tentatives de fraude de l’amie ou ami en difficulté ?
- Sécurisez vos adresses e-mail et vos comptes sur les réseaux sociaux avec des mots de passe forts et une double authentification.
- Prêtez attention aux paramètres de confidentialité sur vos réseaux sociaux.
- Ne cédez pas à l’urgence.
- Assurez-vous de parler directement à votre proche avant d’agir, de préférence en appelant un numéro déjà connu.
Que faire si je suis victime d’une tentative ou d’un cas d’escroquerie ?
- Signalez le numéro ou l’adresse frauduleuse à L’office fédéral de la cybersécurité OFCS.
- En cas de fraude, portez plainte auprès de la police et conservez des preuves telles que des captures d’écran.

Qu’est-ce que le money muling ?
Le terme « money mule » ou mule financière fait référence à une personne qui met à disposition son compte bancaire pour transférer de l’argent acquis illégalement, en échange d’une commission. Cette personne aide donc au blanchiment d’argent.
Comment fonctionne le recrutement et le processus du money muling ?
Les criminelles et criminels attirent les mules financières avec des offres d’emploi séduisantes publiées sur diverses plateformes en ligne, y compris des sites de petites annonces et des réseaux sociaux.
Ces offres d’emploi proposent souvent des postes d’agentes ou agents financiers, sans exiger de compétences ou de formation spécifiques. Habituellement, elles sont officialisées par un contrat d’embauche. L’objectif recherché est de transférer de l’argent issu d’activités criminelles pour en masquer l’origine illégale. Pour cela, la mule financière reçoit des fonds sur son compte bancaire, qu’elle doit ensuite envoyer à d’autres destinataires, souvent à l’étranger, par divers moyens comme les virements bancaires, les colis ou les mandats de transfert international (MoneyGram, Ria Money Transfer, Western Union…). L’argent peut également être transféré sous forme de cryptomonnaie.
Quels sont les risques pour les mules financières ?
Ce type de travail a l’air simple et lucratif. Il peut donc être très tentant, surtout pour des personnes au chômage ou en difficultés financières. Cependant, il constitue une infraction pénale sérieuse. En participant à ces activités, les mules financières s’impliquent dans le transfert d’argent sale, s’exposant à des poursuites pénales pour blanchiment d’argent, un délit sévèrement puni par l’article 305bis du Code pénal. Vous risquez en effet une peine pécuniaire ou une peine privative de liberté de 3 ans au maximum.
Comment se protéger contre le money muling ?
Le bon sens, la curiosité et la prudence sont les meilleures protections contre cette forme de criminalité :
- Méfiez-vous des offres d’emploi trop belles pour être vraies, promettant des gains rapides, et du travail « facile ».
- Cherchez à obtenir des informations complètes sur l’employeuse ou l’employeur potentiel. Vérifiez les informations que vous avez obtenues auprès du siège de l’entreprise à laquelle l’escroc dit appartenir.
- Ne vous limitez pas aux échanges par e-mail ; demandez un entretien d’embauche et des informations claires.
- Ne partagez jamais vos informations bancaires.
- Assurez-vous toujours que l’argent viré sur votre propre compte bancaire provienne d’une source légale. Il s’agit de votre responsabilité.
- En cas de doute sur une transaction, contactez immédiatement votre banque. Ne transférez pas l’argent au compte désigné par l’escroc.
Que faire si je pense être une mule ?
- Interrompez tout transfert d’argent.
- Indiquez à l’escroc que vous devez cesser votre activité à cause de problèmes administratifs ou techniques auprès de votre banque.
- Alertez votre banque et les autorités policières de toute transaction suspecte.
Que retenir ?
Ces offres, bien qu’alléchantes, cachent des activités illégales avec des conséquences juridiques graves. De plus, elles contribuent au financement du crime organisé. La vigilance, la prudence et une bonne dose de bon sens sont essentielles pour se protéger contre cette forme de criminalité.
@ecop.francois Pour en savoir plus sur les money mules, comme promis dans la video @eCop Francois #policecantonalevaudoise #ecopfrancois #moneymule #prevention #escroquerie #policeoftiktok #edit #money @Bratou ♬ سبحان الله – Ali Dawud
Ressources :
Vous pouvez télécharger le flyer reprenant nos conseils ici.
@ecop.francois L’arnaque au salaire (ce n’est pas ce que vous pensez ☺️) #ecopfrancois #policecantonalevaudoise ♬ original sound – eCop Francois 🇨🇭

Qu’est-ce que la sextorsion ?
Ce terme combine les mots anglais « sex » et « extorsion ». Il désigne un chantage exercé à l’aide de photos ou vidéos intimes. Ces contenus peuvent avoir été volés ou reçus.
Quels sont les modes opératoires de la sextorsion ?
Il existe plusieurs mécanismes de sextorsion. Ils s’adressent à des cibles différentes et n’ont pas le même but.
- Une personne séduisante entre en contact avec sa cible via les réseaux sociaux ou des sites de rencontres. Elle commence à discuter et, au cours de l’échange, elle propose un appel vidéo. Ensuite, elle se déshabille légèrement et propose à la victime d’en faire de même, de prendre des poses suggestives ou encore de se masturber. Cet échange vidéo est enregistré sans le consentement de la victime. Les escrocs menaceront ensuite de diffuser la vidéo sur internet ou à des proches si une certaine somme d’argent n’est pas versée.
- Il est possible que les escrocs usent de menaces pour obtenir d’autres contenus sexuels et non de l’argent. Il sera donc demandé à la victime de faire d’autres vidéos ou photos pour que les premiers contenus ne soient pas diffusés.
- Un logiciel malveillant infecte les ordinateurs, tablettes ou téléphones lors de visites de sites pornographiques. Ce malware active la webcam de la victime, enregistre des vidéos compromettantes et les transmet aux criminelles et criminels. Ces derniers menacent ensuite de publier ces vidéos ou de les envoyer aux contacts de la victime, volés eux aussi.
Comment se protéger efficacement contre la sextorsion ?
Pour éviter de tomber dans ces pièges, suivez les conseils ci-dessous :
- Ne répondez pas aux propositions d’amitié ou de rencontre en ligne de personnes inconnues ou non identifiées.
- Ayez conscience que vos actions en webcam peuvent être enregistrées et utilisées contre vous.
- Désactivez votre webcam lorsque vous ne l’utilisez pas et couvrez-la. Vous pouvez utiliser des cache-caméras ou simplement des bouts de papier.
- Effectuez régulièrement des mises à jour de sécurité sur vos appareils.
- Informez vos proches de ces méthodes de chantage.
Que faire si je suis victime de sextorsion ?
- N’engagez pas de négociation avec les manipulateurs et manipulatrices et ne payez pas. Les escrocs en demanderont toujours plus.
- Coupez tout contact avec les personnes impliquées et supprimez-les de vos réseaux. Vous pouvez également les signaler à la plateforme pour que leurs comptes soient supprimés.
- Si du contenu a été diffusé sur des plateformes, signalez-le et demandez aux plateformes qu’elles le suppriment.
- Activez une alerte Google pour surveiller les publications liées à votre nom.
- Gardez toutes les preuves et informez la police.
- Discutez de la situation avec une personne de confiance et envisagez de vous tourner vers une écoute professionnelle si cela vous semble nécessaire.
- N’ayez pas honte, les escrocs savent manipuler pour arriver à leurs fins.
On m’accuse d’avoir consulté des sites pédopornographiques ou interdits alors que je n’ai rien fait ? De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’un e-mail à menace creuse : une tentative de chantage envoyée sous forme d’e-mail. Les escrocs envoient le même e-mail à une liste d’adresses e-mail. Dans cet e-mail, les escrocs se font passer pour des autorités et vous indiquent que vous avez commis une infraction sexuelle, que vous êtes poursuivie ou poursuivi et qu’il vous faut régler une amende. Les escrocs comptent sur la panique et l’émotion que l’e-mail provoque. On parle de menace creuse, car généralement l’ordinateur de la personne ciblée n’est pas infecté et les manipulateurs et manipulatrices ne détiennent pas de matériel compromettant.
Comment reconnaître un e-mail à menace creuse ?
- L’adresse e-mail provient d’un service gratuit tel que Gmail.
- Les logos sont de mauvaise qualité et inadéquats.
- Le ton employé est menaçant et urgent.
- Des noms publics et connus sont cités.
Méfiez-vous des e-mails avec une adresse suspecte, des logos mal conçus, un ton menaçant ou l’usage de noms connus. Rappelez-vous que les autorités, comme la police, ne vous contacteront jamais par e-mail dans le cadre d’une affaire judiciaire.

Bien qu’internet offre un accès rapide à une grande quantité d’informations, il est important de savoir les analyser correctement, ce qui implique de faire preuve de discernement, d’esprit critique et de capacité à rechercher et reconnaître les informations correctes.

Qu’est-ce que les « fakes news » ?
L’accès croissant à internet et la popularité des réseaux sociaux permettent la diffusion de fausses informations ou « fake news ». Auparavant, les plateformes de réseaux sociaux ne vérifiaient pas ces informations. Elles commencent désormais à modérer leur contenu. Ces fausses informations incluent souvent des théories du complot, comme celles observées pendant la pandémie de COVID-19. Il est alors crucial de faire preuve de vigilance lorsque vous trouvez des informations sur internet.
Comment éviter les « fakes news » ?
Vous pouvez prendre certaines précautions pour éviter de lire des fakes news et d’ensuite les diffuser. Vous pouvez notamment :
- Consulter des sources fiables : journaux reconnus, sites institutionnels, …
- Croiser les sources : comparer plusieurs sources pour confirmer les informations que vous avez trouvé.
- Faire preuve d’esprit critique : ne croyez pas tout ce que vous voyez sans l’avoir d’abord vérifié.
- Si un contenu semble véhiculer de fausses informations ou être répréhensible, signalez-le sur les réseaux sociaux ! Le réseau en question pourra alors l’examiner et, si nécessaire, retirer le contenu.
Quels sont les comportements pénalement punissables ?
Tenir des propos diffamatoires ou calomnieux en ligne peut mener à des poursuites pénales, tout comme dans le monde physique. En Suisse, la loi punit les personnes qui portent atteinte à l’honneur d’autres personnes en les accusant ou en jetant sur elles le soupçon de tenir une conduite contraire à l’honneur ou de tout autre fait propre à porter atteinte à leur considération. La diffamation, article 173 du Code pénal ainsi que la calomnie, article 174 du Code pénal, sont punies par des peines pécuniaires. La calomnie peut également être punie par une peine privative de liberté de moins de 3 ans. Par ailleurs, le fait de réagir à ces contenus, par un « like » par exemple, est aussi punissable.
Souvenez-vous que les messages insultants ou la diffusion de fausses informations en ligne peuvent causer des blessures et sont souvent associés au cyberharcèlement.
Comment réagir si vous êtes victime de propos mensongers ?
-
- Si vous êtes victime de propos diffamatoires, calomnieux ou d’insultes, prenez des captures d’écran et déposez une plainte auprès de la police.
-
- Si vous êtes victime de cyberharcèlement, parlez-en rapidement à une personne de confiance et appelez la police au 117.
-
- Si vous êtes parent, surveillez tout changement de comportement chez votre enfant, car cela pourrait indiquer du cyberharcèlement.
@ecop.francois Les faux articles de presse qui dirigent vers des plateformes de trading toutes pourries #ecopfrancois #policecantonalevaudoise #scam #escroquerie #finance #argent #money #prevention #police #policevaudoise #suisse #suisseromande #switzerland #tiakola #gazo #policeoftiktok #pourtoi #fyp #trending
♬ Spongebob Tomfoolery – Dante9k Remix – David Snell
Notre monde numérique exige que nous enseignions aux enfants et aux jeunes les bonnes pratiques à adopter sur internet dès leur plus jeune âge. Cela permet aussi de les prévenir des risques liés à l’utilisation d’internet.

Qu’entend-on par compétences médiatiques ?
Les compétences médiatiques désignent le fait de faire un bon usage des médias. Cela englobe l’esprit critique, une consommation saine, la prudence et de savoir ce que l’on peut communiquer sur internet et à qui.
Quel est le but de cet apprentissage ?
L’intégration active d’internet et des médias dans l’éducation de votre enfant ou jeune adulte permet d’appliquer la règle « d’apprendre à vivre avec plutôt que de lutter contre ». Pour que votre enfant soit protégé, elle ou il a besoin de connaitre le monde cyber et les risques qu’il représente.
Il est donc essentiel d’inclure internet et les appareils connectés dans sa vie. Guidez votre enfant dans l’apprentissage de ces outils et aidez-le à naviguer de manière sûre dans le monde virtuel. Cette approche préventive protégera votre enfant des dangers de la criminalité en ligne.
Quel est l’âge le plus adéquat pour apprendre à mon enfant ?
La règle des 3-6-9-12, développée par le psychiatre Serge Tisseron, offre des lignes directrices claires pour l’utilisation des technologies par les enfants et les jeunes :
- Pas d’écran avant 3 ans.
- Pas de jeu sur console avant 6 ans.
- Pas d’accès à internet avant 9 ans.
- Utilisation d’internet sans surveillance à partir de 12 ans. C’est aussi l’âge adéquat pour un premier téléphone portable.
- Vérifiez les recommandations d’âge pour les films sur Commission nationale du film et de la protection des mineurs et pour les jeux vidéo sur PEGI.
@ecop.francois 13 ans ou 16 ans pour WhatsApp ? #reponsesauxquestions #ecopfrancois #policecantonalevaudoise ♬ Motivation – neozilla
Mon enfant semble déjà tout connaître, que faire ?
Les enfants et les jeunes peuvent facilement accéder à internet, même sans savoir lire. Elles et ils utilisent aisément des smartphones, des tablettes et des ordinateurs portables. Cependant, cette aisance n’est pas égale à une compréhension des médias. Il est important de reconnaître que la compétence médiatique va au-delà de la simple utilisation d’un appareil.
Quel est mon rôle en tant qu’adulte ?
S’engager activement dans l’éducation médiatique de votre enfant ou jeune est crucial. Cela implique de s’intéresser personnellement aux médias et de rester à jour sur les tendances actuelles pour guider efficacement votre enfant. Vous pouvez par exemple consulter le site jeunesetmedias.ch afin de vous informer sur les différentes thématiques pouvant concerner votre enfant.
Comment discuter des risques qu’internet représente avec un enfant ou un jeune ?
Pour communiquer ouvertement avec votre enfant ou jeune sur les risques d’internet, il faut que vous adaptiez le discours à son âge. Vous pouvez par exemple utiliser des outils éducatifs, comme la brochure « Il était une fois… Internet » de Prévention suisse de la criminalité, pour expliquer les dangers de manière compréhensible et engageante. Vous pouvez également prendre pour support le site internet Checke ton savoir. Il s’agit d’un test de connaissance créé par la police cantonale bernoise pour le jeune public.
Que faire si quelque chose de négatif arrive à mon enfant ?
Si un problème survient, contactez immédiatement une professionnelle ou un professionnel compétent, tel que la ou le professeur de votre enfant ou la police, en fonction de la situation.
Ressource :
Il était une fois – Prévention suisse de la criminalité
L’utilisation croissante d’internet est une réalité. Selon une étude réalisée en 2020 par Pro Senectute, la majorité des personnes de plus de 65 ans, soit 74%, utilisent internet. Ce chiffre s’accompagne d’une augmentation des activités criminelles en ligne ciblant les aînées et aînés. Une autre étude de Pro Senectute indique qu’en 2023, 52.8% des personnes de plus de 55 ans ont subi une tentative de cybercrime.

Que puis-je faire pour réduire les risques de cybercriminalité ?
- Faites preuve de prudence en ligne, comme vous le faites dans la vie de tous les jours.
- Informez-vous sur les dangers du numérique et sur les nouvelles fraudes. Suivez les mises à jour de la police et inscrivez-vous à des newsletters de confiance.
- Participez à des formations pour mieux utiliser internet et les ordinateurs. Cela vous aidera à éviter les escroqueries qui exploitent le manque de connaissances.
- Ne partagez jamais vos informations confidentielles comme les mots de passe ou les identifiants après avoir reçu des demandes suspectes par e-mail ou téléphone.
- Faites preuve de prudence avec les liens reçus par e-mail, même s’ils semblent provenir de sources fiables.
- Prenez des précautions lorsque vous envoyez des documents officiels par internet.
- Installez et mettez régulièrement à jour un antivirus sur vos appareils.
Quelle est la première protection au vol de données ?
Vos informations personnelles sont protégées par des mots de passe. Il est nécessaire de compliquer le vol de ces mots de passe. Pour ce faire, il faut les choisir complexes et uniques pour chaque site. Si vous les notez, assurez-vous de les garder dans un lieu sécurisé ou une application dédiée.
Quels sont les risques des services bancaires en ligne ?
Ces services sont utiles, mais comportent des risques.
- Contrôlez régulièrement vos comptes bancaires et vos cartes de crédit.
- Si vous remarquez des transactions inhabituelles, contactez immédiatement votre banque ou l’émetteur de la carte.
- Informez votre banque si vous avez des problèmes d’accès à votre compte en ligne après avoir entré vos informations.
- Portez plainte si vous subissez une perte financière.
Comment éviter les arnaques en ligne ?
Internet constitue un espace qui comporte des risques. Il importe de retenir ces divers conseils pour minimiser vos probabilités de devenir victime.
- Consultez vos proches ou des personnes de confiance en cas de doute.
- Si une offre semble trop avantageuse, elle est probablement frauduleuse.
- Méfiez-vous des personnes qui tissent rapidement des liens amicaux ou amoureux en ligne.
- Méfiez-vous des personnes qui prétendent vous connaître ou appartenir à votre famille sans pouvoir le prouver.
- Ne vous laissez pas influencer par des situations stressantes et urgentes créées par d’autres personnes. Si cela se produit, raccrochez, fermez le SMS ou l’e-mail et parlez-en à une personne de confiance ou directement à la police.
Ressource :
Vivre en toute sécurité quand on est âgé – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Sources :
Étude Digital Seniors – ProSenectute
Etude Abus financiers – ProSenectute
La vigilance est requise dans toutes vos interactions en ligne, y compris dans vos e-mails. L’Office fédérale de la cybersécurité (OFCS), la Prévention suisse de la criminalité (PSC) ainsi que les polices cantonales et municipales collaborent pour sensibiliser à la cybersécurité à travers la campagne S-U-P-E-R.ch.

Qu’est-ce qu’une cyberattaque et comment fonctionne-t-elle ?
Il s’agit de criminalité commise via internet. Ces attaques sont souvent bien planifiées. Les escrocs envoient principalement des e-mails frauduleux afin de vous voler des données personnelles, de l’argent, installer des logiciels malveillants ou demander frauduleusement des paiements. Ces escroqueries reposent en grande partie sur l’émotion provoquée par le message. Les messages portent effectivement sur l’amour, un héritage, un gain important, une urgence ou du chantage. Les individus sont donc déstabilisés.
Quelles sont les catégories principales de cyberescroqueries et de cyberattaques ?
La campagne S-U-P-E-R.ch identifie 9 catégories de risques :
Phishing (Hameçonnage) | Les escrocs prétendent être des entités officielles pour obtenir des informations personnelles ou financières. |
Faux frais | Les escrocs demandent des paiements pour des services de livraison ou de douane concernant des colis inexistants. |
Faux messages de sextorsion | Les escrocs menacent de diffuser des images compromettantes mais inexistantes. |
Investissements frauduleux | Les escrocs font de la publicité pour des investissements, souvent en cryptomonnaies, qui sont des escroqueries. |
Logiciels malveillants (malware) | Les escrocs encouragent à ouvrir des pièces jointes infectées, souvent déguisées en factures ou messages vocaux. |
Jeux-concours frauduleux | Les escrocs promettent des gains pour extorquer des informations personnelles ou de l’argent. |
Fraude au paiement anticipé | Les escrocs promettent des gains ou héritages en échange de frais fictifs. |
Arnaque au président | Les escrocs demandent des paiements urgents et confidentiels en se faisant passer pour une ou un supérieur hiérarchique, ceci en utilisant des e-mails falsifiés ou piratés. |
Arnaque aux sentiments | Les escrocs extorquent de l’argent en créant de faux liens affectifs à travers les réseaux sociaux. |
Comment pouvez-vous vous protéger des cyberattaques ?
- Méfiance et prudence : si un message paraît trop beau pour être vrai, c’est qu’il doit être faux.
- Observation : il y a souvent des erreurs d’orthographe, et de grammaire dans ces messages et e-mails. Un autre indice peut provenir directement de l’adresse e-mail d’expédition. Vous pouvez la comparer avec celle de l’entité ou de l’organisation à laquelle l’escroc prétend appartenir, vous verrez que des lettres diffèrent. Si c’est une personne de votre carnet de contact, prêtez attention à son discours. Si ces propos sont incohérents ou répondent à une conversation datée, sa boîte e-mail a certainement été piratée.
- Vérification : si vous recevez un lien, ne cliquez pas dessus. Essayez plutôt de vous rendre sur le site officiel de l’instance.
- Contrôle : vérifiez les informations que l’on vous annonce. Si on prétend que vous devez payer le transport d’un colis et que vous en attendez vraiment un, rendez-vous sur la page de l’expéditeur et contrôlez l’information. Si, dans le cadre du travail, vous recevez une demande de transfert de fonds ou de paiement, contrôlez directement avec votre supérieure ou supérieur afin de vérifier la demande. Si ce transfert s’avère être frauduleux, annoncez-le au service informatique de votre entreprise.
Quelles sont les étapes clés de la méthode S-U-P-E-R pour renforcer votre sécurité numérique ?
Améliorez votre sécurité en suivant ces étapes :
- S pour Sauvegarder : faites régulièrement des copies de sauvegarde de vos données.
- U pour Utiliser les mises à jour : mettez à jour vos systèmes et applications.
- P pour Protéger : installez un antivirus sur vos appareils.
- E pour Équiper ses comptes d’un mot de passe fort : choisissez des mots de passe uniques et solides.
- R pour Réduire les risques : usez de vigilance et de méfiance lorsque vous êtes en ligne.
Pour tester vos connaissances en cybersécurité, faites les quizz disponibles sur S-U-P-E-R.ch
Source :
R comme réduire – S.U.P.E.R.ch
Le sexting, soit l’échange de messages (sextos) et de photos (nudes) ou vidéos à caractère sexuel, gagne en popularité. Il s’agit de transmettre du contenu personnel sexuel ou intime de manière électronique. Les raisons d’envoyer des nudes sont variées, telles que montrer son amour ou faire confiance à quelqu’un. Il est crucial de comprendre les dangers liés, en particulier la diffusion du contenu sans consentement.

Pourquoi le consentement est crucial dans le sexting ?
Il est essentiel de vérifier que la ou le destinataire accepte de recevoir des photos à caractère sexuel. En l’absence de consentement, vous pourriez être punissable sous l’art. 197 al.2 du Code pénal.
Quels peuvent être les risques du sexting ?
Les échanges de photos ou vidéos consentis sont donc réalisés dans un contexte intime et privé. Il existe un lien de confiance entre les deux personnes. Le problème est qu’il arrive régulièrement, après une rupture, par vengeance, pour « frimer » ou même par inadvertance, que l’une d’elles trahisse la confiance de l’autre en partageant son nude (on parle parfois de sexting non consenti).
Ce partage peut entraîner des conséquences graves. De plus, beaucoup de jeunes, recevant des nudes ayant été diffusés, ont tendance à les repartager au lieu de les supprimer directement. Ainsi, ces images privées sont diffusées très vite à beaucoup de monde. La victime risque alors d’être confrontée à des situations de (cyber)harcèlement qui peuvent la pousser jusqu’au suicide.
@ecop.francois Le revenge p*rn, ou p*ornodivulgation en Suisse (les astérisques, c’est pour pas être strike par le réseau social) #reponsesauxquestions #ecopfrancois #policecantonalevaudoise ♬ Stories 2 – Danilo Stankovic
Comment faire pour limiter les risques ?
Le risque zéro n’existe pas, mais en adoptant ces comportements prudents, il est possible de diminuer les dangers du sexting.
- Ne montrez pas de caractéristiques distinctives dans vos contenus : visage, bijoux, tatouage, tache de naissance, etc.
- Faites attention à votre arrière-plan pour ne pas révéler votre identité ou votre lieu de vie.
- Des applications telles que «.condom » peuvent réduire les risques avec un filtre sur les photos qui place en filigrane les données du destinataire. Ce filtre ne peut pas être supprimé sans que le nude ne devienne méconnaissable. Cependant, la prudence est de mise, car aucune technologie n’est infaillible.
- Supprimez directement les nudes que vous recevez.
- Supprimez également vos propres nudes, cela évitera leur diffusion si vous perdez votre téléphone ou qu’il est hacké.
Ressources :
My little Safebook – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Un mot de passe « fort » est essentiel pour résister aux essais de mots de passe. Les escrocs tentent en effet de deviner les mots de passe des victimes en utilisant l’informatique ou des informations personnelles.

Comment créer un mot de passe fort ?
Un mot de passe robuste contient :
- Des majuscules
- Des minuscules
- Des chiffres
- Des caractères spéciaux (tels que @, !, _, $, #)
- Des lettres accentuées (comme à, é, É)
Un mot de passe long est plus sûr, il faudrait au moins douze caractères. Il recommandé d’utiliser une formule qui vous aidera à vous souvenir du mot de passe. Par exemple, pensez à une phrase et utilisez la première lettre de chaque mot, ceci sans oublier d’ajouter des caractères spéciaux et des chiffres.

Quels éléments sont à éviter ?
- Évitez les noms de lieux ou de personnages.
- N’optez pas pour des noms ou des dates qui vous sont chers. Ces informations peuvent être trouvées par les escrocs.
- N’essayez pas de créer un mot de passe codé. Le fait que vous remplaciez les A par des 4 et les E par des 3 n’échappera pas aux escrocs.
Pourquoi et comment utiliser un gestionnaire de mots de passe ?
Les gestionnaires de mots de passe centralisent vos accès en un seul endroit, vous libérant de la nécessité de retenir plusieurs mots de passe. Ils peuvent également créer des mots de passe sécurisés.
Si vous utilisez ces outils, veillez à :
- Choisir un mot de passe principal extrêmement solide.
- Éviter de stocker l’accès à des comptes très sensibles, comme l’e-banking. Il est préférable de mémoriser les mots de passe les plus importants.
- Vous renseigner sur le gestionnaire de mots de passe avant de l’installer et d’y enregistrer vos accès.
Pour d’autres conseils, consultez le site de la campagne S-U-P-E-R.ch !
Comment protéger mon mot de passe ?
- Ne partagez jamais vos mots de passe. Aucune organisation ne vous les demandera.
- Vérifiez toujours l’URL des sites où vous entrez vos données. Préférez saisir manuellement l’URL. Cela vous évitera d’être victime de phishing.
- Introduisez vos mots de passe discrètement. Évitez les appareils publics.
- Trouvez un mot de passe différent pour chaque compte et changez-les régulièrement.
- Notez vos mots de passe seulement dans un endroit sûr.
- Activez la double authentification partout où c’est possible, en utilisant une application dédiée.
Vous pouvez tester vos connaissances en faisant un quiz sur S-U-P-E-R.ch.
@ecop.francois Où on parle de mots de passe #worldpasswordday #journeemondialedumotdepasse #ecop #policecantonalevaudoise #police #policeoftiktok #prevention #vaud
♬ Relaxed everyday loop BGM – Milk