Le stalking ou le harcèlement obsessionnel est un type de harcèlement impliquant des actions répétées et indésirables. Il s’agit d’un comportement sérieux. Ces actions impactent la victime autant psychologiquement que physiquement. Le stalking peut effectivement engendrer de la peur ou de l’anxiété chez sa cible. De plus, certains harcèlements mènent à la violence ou au meurtre.
Quels sont les comportements typiques du harcèlement ?
Les actes de stalking individuels peuvent sembler anodins, mais leur accumulation crée un sérieux problème. Parmi ces actes, on trouve :
- Envois de communications non désirées en grand nombre
- Appels téléphoniques constants
- Surveillance et espionnage quotidien de la victime
- Contacts avec des tiers pour obtenir des informations sur la victime
- Vol du courrier de la victime
- Accusations mensongères
- Abus sur les réseaux sociaux
- Envois de cadeaux non souhaités
- Insultes et menaces
- Intrusions dans le domicile et dommages à la propriété de la victime
- Agressions physiques et sexuelles dans les cas graves
Comment le stalking est-il traité dans la loi suisse ?
Le Code pénal suisse ne définit pas spécifiquement le stalking. Cependant, il considère plusieurs actes liés au harcèlement obsessionnel comme étant illégaux. C’est le cas des menaces (art. 180 CP), des violations de domicile (art. 186 CP), des dommages à la propriété (art. 144 CP) et des délits contre l’honneur (art. 173 et 174 CP ), des utilisations abusives d’une installation de télécommunication (art. 179 septies CP ), des lésions corporelles (art. 122 et 123 CP) ou des viols (art. 190 CP).
Que faire si je suis victime de stalking ?
- Ne vous culpabilisez pas : la responsabilité incombe entièrement à la personne qui vous harcèle.
- Exprimer le plus clairement possible et devant témoins ou alors par écrit que vous ne voulez plus voir cette personne. Ensuite, ignorez toute tentative de contact future.
- Informez votre entourage de votre situation.
- Documentez chaque incident : tenez un journal avec des preuves telles que photos et enregistrements.
- Cherchez de l’aide si vous en ressentez le besoin : des services professionnels existent (notamment les centres LAVI) et peuvent vous permettre de limiter les impacts psychiques. Tournez-vous vers ces services en cas de stalking d’une ou d’un partenaire ou ex-partenaire. Des maisons d’accueil sont disponibles pour les femmes en danger.
Que fait la police en cas de stalking ?
- En cas de menace, appelez immédiatement le 117.
- Si vous êtes victime, contactez la police. Selon les actes, des poursuites peuvent être engagées.
- Sachez que même sans procès judiciaire, la police peut ordonner l’expulsion immédiate de la personne qui harcèle lorsqu’elle vit avec la victime.
Sources :
Stalking – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Mesures de lutte contre le stalking – Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG)