Le harcèlement-intimidation entre élèves peut prendre la forme de moqueries, insultes, humiliations, rumeurs, chantages, menaces, rejet, isolement et violences physiques. Il cause de réelles souffrances, contrairement à l’idée qu’il s’agit simplement de blagues. La campagne « Not a Joke. » de Jeunes et Médias met l’accent sur la gravité de ce phénomène.
Qu’est-ce que le harcèlement-intimidation entre élèves ?
Le harcèlement-intimidation entre élèves implique des violences répétées, souvent perpétrées en groupe, contre une victime qui ne peut pas se défendre. Le groupe n’est pas uniforme, mais est uni par la peur et la pression à la conformité.
Quelles sont les caractéristiques principales du harcèlement et de l’intimidation entre élèves ?
- C’est un phénomène de groupe.
- Les actes d’intimidation se répètent.
- Il y a un déséquilibre de pouvoir empêchant que la victime se défende.
@ecop.francois Le harcèlement entre élèves • le rôle des témoins #ecopfrancois #policecantonalevaudoise #prevention #harcelement ♬ son original – eCop Francois 🇨🇭
Qu’est-ce que le cyberharcèlement entre élèves ?
Il consiste en une forme de harcèlement exercée à travers les médias numériques. L’enfant peut donc en être victime partout, à tout moment. Ces médias augmentent la possibilité de diffuser des moqueries et des insultes. Il est donc plus facile d’en devenir une ou un auteur. Tout cela fait que la victime perd rapidement le contrôle de son image. Le cyberharcèlement-intimidation entre élèves laisse des traces puisqu’il est commis en ligne, facilitant ainsi l’identification des auteures et auteurs.
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Combien de jeunes sont concernées et concernés par ces phénomènes ?
Des études menées dans le canton de Vaud entre 2003 et 2017 révèlent que près de 5% des élèves de 15 ans admettent avoir été auteure ou auteur et que 10% subissent ces actes au moins une fois par semaine pendant l’année. Le taux de victimes diminue avec l’âge, mais touche encore 8% des jeunes de 18 ans. Il n’y a pas de profil type spécifique, n’importe qui peut donc être victime ou bien auteure ou auteur.
Que faire si mon enfant se fait harceler ?
Que votre enfant soit victime, auteure ou auteur ou alors témoin, veillez à :
- Parler avec votre enfant dès les premiers signes de harcèlement-intimidation entre élèves et à l’encourager à rapporter les faits.
- Rappeler les règles de comportement à adopter à l’école et en société.
- Contacter l’école si nécessaire.
- Informer votre enfant de votre contact avec l’école et prendre contact avec des personnes spécialisées.
- Éviter de contacter directement les victimes, auteures ou auteurs, témoins ou leurs parents.
- Ne pas hésiter à consulter des personnes spécialisées si votre enfant demande de l’aide ou en a besoin.
Que faire si je suis victime d’harcèlement-intimidation entre élèves ?
- Tu n’es pas coupable et tu n’as pas à avoir honte.
- Tu as le droit de dire « stop » et d’être protégée et protégé.
- Parles-en. La violence est grave.
- Crois en toi et agis.
- Confie-toi à une ou un adulte de confiance. On peut t’aider si tu oses en parler.
- Accepte l’aide de tes amies et amis et des adultes à qui tu as parlé.
- Fais confiance à ta famille et tes amies et amis pour te comprendre et te protéger.
En cas d’urgence, appeler le 143 (aide pour adultes par téléphone, tchat ou e-mail), le 147 (aide pour jeunes par téléphone, tchat, e-mail ou SMS) ou le 117 (police) !
Que faire si une copine ou un copain est victime de harcèlement-intimidation entre élèves ?
- Reste fidèle à tes convictions.
- Va chercher de l’aide si tu vois une ou un élève se faire intimider.
- Si cela ne te met pas en danger, demande aux auteures ou auteurs d’arrêter.
- Aide la victime et ne l’exclus pas.
- Confie-toi à une ou un adulte de confiance pour qu’elle ou il puisse améliorer la situation.
Comment gère-t-on les cas de harcèlement-intimidation entre élèves dans le canton de Vaud ?
L’école vaudoise combat le harcèlement-intimidation entre élèves avec la méthode de la préoccupation partagée (MPP). Cette méthode part du principe que le harcèlement-intimidation entre élèves ne provient pas d’une volonté de faire mal, mais de la pression du groupe. Il faut donc briser les dynamiques de groupe en discutant individuellement avec les élèves ayant un rôle à jouer. Elle vise donc à donner une chance aux élèves d’apprendre et de modifier leur comportement. La MPP ne veut pas blâmer pour éviter les représailles. La MPP s’applique aussi au cyberharcèlement s’il a démarré dans le cadre scolaire.
Ressources :
Vous pouvez télécharger Quand les violences se donnent un genre : enjeux et pratiques de management de Caroline Dayer. Cet article est paru dans le journal 3D – journal de la Fédération des associations des directeurs et directrices des établissements de formation officiels vaudois en 2020.
Harcèlement-intimidation et violences entre élèves – État de Vaud
Cyberharcèlement : agir de bon droit – Prévention suisse de la criminalité (PSC)