De plus en plus de personnes trouvent l’amour sur Internet. Néanmoins, certains de ces échanges peuvent malheureusement être des arnaques aux sentiments.

Quel est le mode opératoire des romance scams ?
- L’escroquerie commence par la création d’un faux profil séduisant sur les sites de rencontres pour attirer une victime.
- Après le premier contact, l’escroc déclare rapidement son amour, renforçant ainsi la relation. Ceci va créer un état de dépendance affective chez la victime. De plus, il est également possible que la victime confie des choses intimes à l’escroc. L’escroc pourra alors les utiliser plus tard pour obtenir des choses de la victime.
- Il utilise divers prétextes (problèmes financiers, personnels ou professionnels) pour solliciter de l’argent, souvent par des services comme MoneyGram ou Western Union. Il est possible que l’escroc vous demande des cartes cadeaux ou un transfert de cryptomonnaies.
- L’escroc présente la rencontre comme le but final.
- L’arnaque prend fin lorsque la victime comprend la supercherie ou ne peut plus financer les demandes.
- L’escroquerie ne s’arrête pas forcément là. Dans certains cas, l’escroc peut ensuite se faire passer pour une ou un membre d’une autorité, par téléphone ou par courrier. L’escroc demande donc des virements, prétendant une enquête en cours. La victime s’exécute puisqu’elle pense récupérer son argent.
Quelles sont les autres variantes de la romance scam ?
L’escroc peut donc demander de l’argent, des cryptomonnaies ou des cartes-cadeaux. Dans d’autres variantes, l’escroc demande à la victime de faire transiter de l’argent sur son propre compte ou d’ouvrir un compte en banque. L’argent hébergé peut alors provenir d’autres escroqueries et la victime devient une money mule.
Quels sont les impacts de ces escroqueries sur les victimes ?
Pertes financières | Les victimes peuvent perdre de quelques milliers à plusieurs centaines de milliers de francs. |
Dommages psychologiques | La prise de conscience de la tromperie entraîne souvent des sentiments de déception et de honte. Les victimes se renferment sur elles-mêmes et n’osent pas demander de l’aide. |
Difficultés émotionnelles | Les victimes éprouvent les mêmes émotions que lors d’une rupture. |
Comment éviter de tomber dans le piège des escroqueries aux sentiments ?
- Ne transférez jamais d’argent à une personne inconnue.
- Faîtes preuve de prudence avec les plateformes de transfert d’argent. Ces plateformes sont utilisées car elles rendent les transactions plus opaques.
- Ayez conscience que sur internet, il est possible de se faire passer pour une autre personne. Il est prudent de questionner et rester sceptique face à des profils trop parfaits.
- Gardez votre anonymat en ligne et limitez le partage d’informations personnelles.
- Ne partagez pas de contenu intime. Rappelez-vous que les vidéos ou photos intimes de vous-même pourraient être utilisées contre vous pour de la sextorsion.
- Interrompez tout contact et signalez le profil suspect en cas de doute.
Que faire si je suis victime ?
- Arrêtez immédiatement tout paiement.
- Interrompez tout contact avec l’escroc.
- Conservez des preuves.
- Contactez la police.
- Il n’y a aucune raison d’avoir honte. Les escrocs savent faire preuve de ruse et usent de bons arguments pour vous berner.
- Chercher de l’aide est important.
Que faire si je suis témoin d’une arnaque aux sentiments ?
- Si une ou un proche est victime, aidez-la ou le à reconnaître l’arnaque.
- Offrez votre soutien.
- Si la victime n’entend pas raison et qu’elle risque de mettre sa situation financière en péril pour répondre aux exigences de l’arnaqueur, adressez-vous à l’autorité cantonale de protection de l’adulte.
Sur internet, il est aisé de se faire passer pour une autre personne. Il est donc vital de faire preuve de vigilance et de critique. Le soutien des proches est crucial pour les victimes, tant pour la récupération émotionnelle que pour la protection contre de nouvelles arnaques.
Ressources
Vous pouvez télécharger le flyer reprenant nos conseils ici
Source :
Grand amour ou grosse arnaque ? – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Le commerce en ligne est une solution appréciée par de nombreuses personnes pour faire leurs achats. Cependant, sa popularité représente également une opportunité d’escroquerie dans laquelle les escrocs se font passer pour des services de livraison tels que La Poste, DHL et UPS et empochent des frais au passage.

Quelles sont les méthodes principales utilisées par les escrocs ?
L’achat de carte-cadeau
L’escroc vous envoie un e-mail pour vous demander d’acheter des cartes cadeaux ou des paysafe cards. L’escroc vous demande ensuite de lui transmettre les codes de ces cartes pour soi-disant valider la livraison de votre colis.
Le phishing
- Vous recevez par e-mail ou par SMS, une demande de paiement de la part d’un prétendu service de livraison. Les motifs de paiement peuvent être divers : frais de port, frais de douane…
- Cette demande semble provenir d’un service de livraison connu comme la Poste ou UPS.
- En cliquant sur le lien contenu dans le message, vous arrivez sur un site qui vous demande vos données personnelles et bancaires pour finaliser le paiement. Le site a bonne façon, il ressemble à un site officiel.
- Vous remplissez les différents champs.
- Les escrocs ont désormais accès à votre compte bancaire.
Il s’agit en fait d’une forme de phishing.
Il est possible qu’après avoir payé de petites sommes, les escrocs vous envoient encore un autre SMS pour confirmer le paiement. Soyez attentif, vous risquez de payer un montant bien supérieur à celui indiqué au départ.
Quelles sont les autres variantes de cette escroquerie ?
Malware
Vous recevez un e-mail ou un SMS vous avertissant d’une livraison. Un fichier est joint et contient un malware (logiciel malveillant) ou un virus. En ouvrant la pièce jointe, vous donnez à l’escroc la possibilité de contrôler votre appareil.
Faux support technique
Vous recevez un e-mail ou un SMS vous avertissant d’une livraison et contenant un lien. Lorsque vous cliquez dessus, une fenêtre s’ouvre et vous indique que votre ordinateur est infecté par un virus. Les escrocs précisent également le numéro de téléphone auquel vous pouvez les joindre (eux ou leur complice). Lorsque vous contactez ce prétendu support technique, on vous indique de télécharger une application qui permettra de prendre le contrôle de votre appareil électronique.
Comment éviter ces arnaques ?
Pour éviter d’être victime de telles arnaques, posez-vous ces questions :
- Ai-je commandé un colis ? Si vous n’en avez pas commandé, n’ouvrez pas l’e-mail ou le SMS.
- Est-ce que le service qui me contacte est celui qui doit livrer mon colis ?
- Est-ce que l’adresse e-mail utilisée pour m’écrire est la vraie ? Pour se faire, rendez-vous sur le site internet officiel et comparez-là. Les grandes entreprises n’utilisent pas des adresses appartenant à des services gratuits telles que Gmail.
- Les logos utilisés sont-ils de bonne qualité ? Prêtez attention à ce genre de détails qui trahissent le travail des escrocs, tout comme les fautes de grammaire ou d’orthographe.
- Les logos correspondent-ils à l’entreprise ?
- En cas de doute, contactez directement l’entreprise qui doit vous livrer votre colis. Cela permettra d’avoir directement des réponses à vos questions.

Qu’est-ce que la haine en ligne ?
On entend par haine en ligne toutes les actions intentionnelles visant à nuire à une personne ou à un groupe spécifique sur internet. La haine est dirigée contre l’origine, la religion, l’identité de genre, l’orientation sexuelle, le physique ou les opinions d’une personne ou d’un groupe. Les comportements nuisibles concernent autant la publication de commentaires que de messages privés. Il est important de préciser que d’aimer ou partager des discours haineux constitue également un comportement répréhensible. Ceci s’explique par le fait qu’une réaction sur les réseaux sociaux participe par exemple à propager la publication plus loin.
Comment le monde virtuel favorise la haine en ligne ?
L’anonymat sur internet incite parfois à des comportements haineux que les gens n’adopteraient pas dans la vie réelle. De plus, internet facilite également la communication avec un large public. Il y a donc la création d’un effet de groupe qui influence les pensées des individus. Finalement, internet et ses particularités font qu’un climat haineux s’installe et mène à la violence et au cyberharcèlement.
Quels sont les impacts de la haine en ligne ?
Les comportements haineux en ligne ont des conséquences graves, tant pour les victimes que pour les auteures et auteurs.
Quels sont les dommages sur les victimes ?
La haine en ligne peut impacter la santé mentale, provoquant notamment dépression et anxiété, surtout chez les jeunes. Les jeunes, alors en recherche d’identité et d’appartenance, sont tout particulièrement vulnérables à ces agressions en ligne.
Quelles sont les conséquences pour les auteures et auteurs de haine en ligne ?
Légalement, le Code pénal suisse sanctionne la plupart des comportements haineux en ligne se rapportant à de la violence verbale. Il s’agit de la diffamation (art. 173 CP), la calomnie (art. 174 CP), les injures (art. 177 CP), les menaces (art. 180 CP) et la contrainte (art. 181 CP). Les actes de discrimination et d’incitation à la haine (art. 261 bis CP) sont également punissables. Cet article vise à punir les violences et les agressions dirigées contre des personnes à cause de leur appartenance, réelle ou non, à un groupe social comme l’ethnie, la religion, l’orientation affective, l’orientation sexuelle et l’identité de genre.
Les auteures et auteurs risquent aussi des conséquences psychologiques. Avoir un comportement haineux de manière répétée peut entraîner une radicalisation. Il s’agit d’un processus qui va pousser une personne à avoir des opinions de plus en plus extrêmes. Elle va ainsi être amenée à croire que ses actes de violence sont justifiés s’ils servent à défendre sa cause. Ce sont les jeunes en quête d’identité qui sont les plus vulnérables.
Comment réagir efficacement à la haine en ligne ?
-
- Ne répondez pas aux contenus haineux.
- Bloquez et signalez les auteures et auteurs.
- Conservez des preuves telles que des captures d’écran, l’URL, la date et l’heure.
- Supprimez ou faites supprimer les publications haineuses en les dénonçant aux plateformes sur lesquelles elles sont hébergées.
- Signalez les incidents à la police.
Comment réagir efficacement à la haine en ligne ?
- Ne répondez pas aux contenus haineux.
- Bloquez et signalez les auteures et auteurs.
- Conservez des preuves telles que des captures d’écran, l’URL, la date et l’heure.
- Supprimez ou faites supprimer les publications haineuses en les dénonçant aux plateformes sur lesquelles elles sont hébergées.
- Signalez les incidents à la police.
Comment prévenir la propagation de la haine en ligne ?
- Avant de poster vos propos, assurez-vous qu’ils soient respectueux de la loi et de la personne à qui vous les adressez.
- Evitez les commentaires blessants sur internet.
- Ayez conscience que liker ou partager un discours condamnable vous rend, en principe, coupable au même titre que son auteure ou auteur.
- Ne publiez pas les informations d’autres personnes sans leur consentement. Ceci est également valable pour des photos et des vidéos dans lesquelles des personnes apparaissent.
- Rappelez-vous qu’internet conserve une trace de vos actions et prenez soin de votre e-réputation. De nombreux employeuses et employeurs effectuent désormais des recherches sur internet et consultent les réseaux sociaux au moment de la sélection.
@ecop.francois Peut-on liker n’importe quoi ? #reponsesauxquestions #ecopfrancois #policecantonalevaudoise #prevention #like ♬ Against All Odds – Abricot
Source :
Discours et crimes de haine – Prévention suisse de la criminalité (PSC)

Il faut agir avec prudence lorsque l’on souhaite acheter des choses sur internet. Certaines boutiques paraissent professionnelles et proposent des produits de marques populaires à des prix très bas, mais sont fausses. Les personnes qui achètent sur ces sites risquent de donner des informations personnelles à des organisations criminelles, de recevoir des contrefaçons, des articles de mauvaises qualités et dans certains cas rien du tout.
Comment expliquer le grand nombre des magasins en ligne ?
Les achats en ligne séduisent de plus en plus de personnes. Cette opportunité attire l’attention des criminelles et criminels, qui créent alors de fausses boutiques en ligne.
Comment m’assurer de l’authenticité d’un site ?
Les vrais magasins en ligne peuvent être authentifiés par un label. Vous pouvez vérifier que le site porte le label de qualité de l’Association suisse de vente à distance (ASVAD) ou de Trusted shops sur Swiss Online Garantie et Trusted shop.
Une recherche Who.is peut confirmer l’authenticité de l’adresse du site. Faites preuve de vigilance face aux adresses peu communes ou anonymes.
Comment reconnaître un faux magasin en ligne ?
- Fausse action et bas prix : analysez les offres pour déterminer si elles sont réalistes. Souvenez-vous que les choses trop belles pour être vraies sont souvent fausses. Un produit bon marché peut être signe de contrefaçon.
- Contrefaçon : n’achetez pas de produits présentés comme des copies, des répliques, des imitations ou « style de ». Méfiez-vous d’un site qui ne garantit pas l’authenticité de ses produits, il est probablement peu fiable. Si le site vend effectivement des contrefaçons, signalez-le aux services compétents.
- Qualité des photos : des photos floues peuvent servir à cacher la mauvaise qualité du produit. La mauvaise qualité peut aussi être due aux vols de photos du site original ou de la marque originale sans autorisation.
- Absence d’informations légales : la Loi fédérale contre la concurrence déloyale (LCD) impose qu’un site affiche clairement son identité et son adresse de contact. Méfiez-vous donc des sites sans adresse, sans e-mail et sans numéro de téléphone.
- Forums et avis en ligne : consultez les témoignages sur internet. Si ces derniers sont négatifs ou neutres, ils peuvent révéler des pratiques illégales.
- Nom de domaine et orthographe : de nombreuses erreurs peuvent suggérer une traduction automatique et indiquer un site frauduleux.
Comment me protéger du vol de mes données bancaires ?
Préférez payer sur internet à l’aide d’une carte de débit. Nous vous conseillons de charger cette carte avec le strict nécessaire. En payant avec cette dernière, vous limitez les dégâts possibles en cas de découverte de vos codes par les escrocs.
Où et comment signaler un site douteux ?
Signalez les pratiques douteuses à l’Office fédérale de la cybersécurité (OFCS) via le formulaire en ligne.
Que faire si je suis victime ?
Après un achat en ligne, pensez à vérifier vos relevés de comptes. Si vous constatez des transactions que vous n’avez pas demandées :
- Faites bloquer la carte utilisée pour payer.
- Contactez la police pour déposer une plainte.
Sources :
Faux magasins en ligne – Prévention suisse de la criminalité (PSC)