Les commerçantes et commerçants sont régulièrement confrontés au vol à l’étalage. Il existe cependant des mesures à mettre en place afin de réduire ces infractions.

Qu’est-ce que le vol à l’étalage exactement ?
Selon l’article 139 du Code pénal, le vol est la prise du bien d’autrui dans l’intention de le posséder. Dans le cadre du vol à l’étalage, le vol est consommé lorsque la personne quitte le magasin avec l’objet volé.
Quelles sont les méthodes les plus courantes de vol à l’étalage ?
Les stratégies varient selon les articles visés et la sécurité du magasin. Les actes décrits ci-dessous ne sont pas punissables tant que la personne reste à l’intérieur du magasin.
- Cacher la marchandise : sous les vêtements, dans un sac ou une poussette.
- Modifier le prix : souvent dans les magasins sans codes-barres.
- Le walk out : prendre un article ou un caddie et sortir du magasin. Parfois, les enfants sont utilisés pour porter la marchandise.
- L’ensachage : placer les articles dans un sac conçu pour bloquer les détecteurs.
- Le vol « accidentel » : payer un article de moindre valeur tout en dissimulant l’article désiré. Si la voleuse ou le voleur se fait attraper, alors elle ou il prétend un oubli et être de bonne foi puisqu’elle ou il a payé un article.
- La distraction : un groupe occupe le personnel pendant que les complices volent.
- Le faux rendement : tenter de se faire rembourser un article non payé, en usant parfois de menaces.
Quels sont les articles les plus volés ?
Les voleuses et voleurs sont (majoritairement) rationnels. Elles et ils ciblent donc des articles faciles à dissimuler, discrets, de valeur et facilement revendables.
Parmi eux :
- L’alcool et les cigarettes
- Les parfums, le maquillage et autres cosmétiques
- Les vêtements et les chaussures
- Le matériel électronique
Comment optimiser l’organisation du magasin pour prévenir les vols ?
- Sensibilisez les collaboratrices et collaborateurs en contact avec la clientèle aux comportements suspects et à leur signalement à une ou un responsable.
- En tant que responsable, établissez et rappelez régulièrement des procédures de sécurité claires, surtout en cas de vol.
- Attribuez à chaque employée et employé une zone spécifique dans le magasin pour éviter que les articles à risque soient laissés sans surveillance.
- Hors des heures d’ouverture, assurez-vous que les collaboratrices et collaborateurs sachent qui est autorisé à se trouver dans le magasin.
- N’ouvrez pas les portes du magasin avant l’heure d’ouverture.
- Ne laissez pas les portes du magasin ouvertes sans surveillance, même pour un instant.
Quelles mesures d’aménagement adopter pour réduire les vols à l’étalage ?
- Agencez les rayons et gondoles pour maximiser la visibilité dans le magasin et éviter les cachettes pour les voleuses et voleurs.
- Placez la caisse de façon à avoir une vue d’ensemble du magasin et sécurisez l’accès au tiroir-caisse.
- Installez des caméras de surveillance et vérifiez régulièrement leur bon fonctionnement.
- Mettez les articles fréquemment volés (alcool, cigarettes, lames de rasoir, etc.) dans des endroits visibles et proches de la caisse, idéalement dans des rayonnages verrouillés.
Comment réagir face à un vol à l’étalage ou une tentative ?
- Rappelez-vous que tant que la personne n’a pas passé la caisse sans payer, il ne s’agit pas légalement d’un vol.
- En cas de confrontation, agissez de préférence avant que la cliente ou le client ne passe la caisse ou sorte du magasin.
- Soyez au moins deux pour confronter la personne et faites preuve d’amabilité et de courtoisie.
- N’accusez jamais la personne de vol ou de tentative et n’émettez pas de jugement de valeur.
- Ne menacez pas la personne. Gardez à l’esprit que, tout comme le vol, les menaces sont punies par la loi.
- En cas de comportement violent ou menaçant, laissez la personne partir et appelez la police au 117.
Quels sont les droits des commerçantes et des commerçants en cas de vol ?
Selon l’article 172ter du Code pénal, le vol de faible valeur (moins de CHF 300.00) est poursuivi sur plainte. La commerçante ou le commerçant peut choisir de porter plainte ou de trouver un accord à l’amiable.
Sans poursuite, la commerçante ou le commerçant peut toujours demander un contrôle d’identité par la police.
Si le montant des vols est supérieur à CHF 300.00, alors l’infraction est poursuivie d’office, c’est-à-dire dès que les autorités ont en connaissance.
La commerçante ou le commerçant a le droit de prononcer une interdiction de magasin. Le non-respect de cette interdiction constitue une violation de domicile au sens de l’article 186 du Code pénal.
Ressource :
Vous pouvez télécharger notre flyer sur les vols à l’étalage.
Les porte-monnaies de service, remplis d’argent en liquide, sont souvent cibles de vol. De même, il arrive régulièrement que des vols de valeurs se produisent dans les établissements.

Comment protéger les bourses de service ?
- Alertez régulièrement le personnel ou vos collègues à propos de ce risque.
- Évitez de laisser une bourse de service à la vue de tous, comme sur un comptoir.
- Préférez ranger cette bourse dans un tiroir fermé à clé ou portez-la sur vous, en la glissant dans une poche spéciale ou attachée à une chaîne.
- Pendant les heures de service, ne laissez pas d’argent, de bourses, de clés ou d’autres objets de valeur sans surveillance.
- Une fois l’établissement fermé, stockez ces bourses dans un lieu sûr, comme une armoire verrouillée ou un coffre-fort.
Comment assurer la sécurité des valeurs dans votre établissement ?
- Si possible, déposez l’argent dans un coffre de nuit.
- Videz la caisse chaque nuit, en laissant le tiroir ouvert pour montrer qu’il est vide.
- Si vous souhaiter acheter un coffre-fort, choisissez un modèle avec une classe de sécurité adaptée, en accord avec votre assurance. Préférez un coffre avec fermeture à combinaison, bien ancré dans la maçonnerie et, si possible, dissimulé.
- Videz les distributeurs automatiques chaque nuit, surtout avant les jours de fermeture de l’établissement.
- Une alarme sonore peut effrayer les cambrioleuses et cambrioleurs et les dissuader de commettre un vol.
Une paysafecard représente une sorte de carte bancaire chargeable. Ces cartes peuvent s’acheter en magasin et il est possible de les charger en espèces ou par carte. Elles peuvent se révéler pratiques pour les utilisatrices et les utilisateurs qui peuvent ainsi limiter certains risques d’arnaques associées aux paiements sur internet. Néanmoins, ces cartes constituent une source d’arnaques pour les entreprises.

Comment se déroulent les escroqueries impliquant des paysafecards ?
Voici comment les escrocs procèdent habituellement :
- L’auteure ou l’auteur de l’escroquerie se présente à la caisse d’une station-service ou d’un point de vente similaire.
- Elle ou il demande de charger une paysafecard pour un montant d’une centaine de francs.
- Tout en faisant semblant de s’intéresser à d’autres articles, l’escroc utilise un moment d’inattention de l’employée ou de l’employé pour photographier discrètement le code-barres de la carte avec son téléphone portable.
- Au moment de payer, l’escroc invente une excuse pour ne pas finaliser l’achat, par exemple ne pas avoir assez d’argent ou un problème avec sa carte bancaire.
- Avec le code de la carte qu’elle ou il a photographié, l’escroc peut rapidement utiliser le montant pour faire des achats en ligne, souvent sur des sites de jeux ou de paris sportifs.
Comment empêcher les escroqueries à la paysafecard ?
- Lorsque vous vendez une paysafecard, veillez à ne pas divulguer son code avant que la vente ne soit complètement achevée.
- Faites preuve d’une attention particulière à tout comportement suspect, notamment si une cliente ou un client manipule son téléphone près de la caisse.
- En cas de doute, manifestez de l’attention et de la vigilance car cela peut avoir un effet dissuasif sur toute tentative de fraude.
- Gardez la carte près de vous avant que la transaction soit effective.
- Ne remettez la paysafecard à la cliente ou au client qu’après confirmation du paiement.
- En cas de suspicion d’escroquerie, il est crucial de contacter immédiatement la police au 117.
L’objectif d’une culture inclusive est de permettre à chaque personne de se sentir pleinement intégrée dans son entreprise ou institution. Cette approche repose sur l’idée que chaque collaboratrice et collaborateur, avec ses différences, apporte quelque chose à l’entreprise.

Pourquoi vouloir développer la culture inclusive ?
Dans notre monde en rapide évolution économique, sociale et culturelle, les entreprises et les institutions doivent s’intéresser à la diversité. Les employeuses et les employeurs apprennent à exploiter cette diversité en développant une culture inclusive. Les employées et employés qui se sentent acceptés et valorisés pour leur individualité tendent à être plus performants, engagés, loyaux et heureux.
Lutte contre les discriminations
En plus des avantages que la gestion de la diversité apporte, il faut rappeler que la discrimination est interdite comme l’indique l’article 8 alinéa 2 de la Constitution fédérale. La discrimination basée sur l’âge, le genre, l’orientation sexuelle et/ou affective, l’origine, de sa culture, la religion ou une situation de handicap est punissable selon l’article 261bis du Code pénal.
En plus d’être interdite, la discrimination blesse directement la personne visée et péjore indirectement le climat de travail. Cela impacte la motivation de l’équipe ainsi que la qualité du travail et peut conduire à des absences.
Qu’est-ce qu’une micro-agression ?
Les micro-agressions sont des comportements ou des propos dénigrants passant souvent inaperçus. Si ces agissements ne sont pas forcément négatifs au départ, ils sont blessants pour la personne qui les reçoit. Les micro-agressions ont surtout lieu dans des contextes informels comme les pauses-café. Elles peuvent être liées à l’âge, au genre, à l’orientation sexuelle et/ou affective, à l’origine, à la culture, à la religion ou à une situation de handicap.
En tant que victime, comment réagir à une micro-agression ?
Si vous êtes victime, il est important de réagir.
- Identifier la situation :
- Quelles sont les personnes impliquées ?
- Y a-t-il des témoins ?
- Quels sont les rapports hiérarchiques ?
- Réagir en tant que cible :
- Donnez immédiatement suite si vous vous en sentez capable.
- Sinon, parlez-en plus tard à la personne concernée ou cherchez du soutien si vous en ressentez le besoin. Vous avez le droit d’être protégée ou protégé et de demander de l’aide.
En tant que témoin, comment réagir à une micro-agression ?
Si vous avez identifié un propos ou un comportement comme étant une micro-agression, vous êtes témoin ! Vous pouvez contribuer à améliorer la situation, alors agissez.
- Exprimez-vous en utilisant le « je ».
- Si nécessaire, rappelez à l’auteure ou l’auteur que ses propos peuvent avoir des conséquences légales.
- Offrez votre soutien à la cible, même si elle ne réagit pas.
- Parlez-en à votre service RH ou, le cas échéant, au Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud (BEFH) ou au Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI).
J’ai commis une micro-agression, que puis-je faire ?
- Ne vous justifiez pas.
- Excusez-vous.
- Ecoutez les sentiments de la personne blessée.
- Essayez de comprendre ce qui a blessé la personne pour éviter de le refaire à l’avenir.
Ressources :
Service des ressources humaines de votre entreprise ou institution
Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes du canton de Vaud (BEFH)
Bureau cantonal pour l’intégration des étrangers et la prévention du racisme (BCI)
Le vol au rendez-moi désigne un type de vol particulier demandant malice et habilité. Les escrocs cherchent à subtiliser de l’argent contenu dans la caisse par la manipulation et la pression.

Comment se déroule un vol ?
Les voleuses et voleurs paient généralement un article peu cher avec un billet de grande valeur. Leur but est ensuite de récupérer leur billet tout en conservant la monnaie rendue. Ensuite, elles et ils renoncent à leur achat en prétextant par exemple ne pas vouloir recevoir autant de monnaie. Les escrocs arrivent donc à réclamer leur billet de départ et à garder la monnaie rendue par l’employée ou l’employé à la caisse.
Les escrocs peuvent aussi prétendre à une erreur de la part de la personne en caisse afin d’obtenir un billet supplémentaire.
Il est aussi possible que l’escroc demande tout simplement à faire du change. Certains se prétendent même collectionneuses et collectionneurs à la recherche de billets avec des numéros de série spécifiques.
Quelles sont les stratégies employées par les escrocs ?
Le vol au rendez-moi est un vol particulièrement astucieux. Ainsi, les escrocs utilisent les stratégies suivantes :
- La distraction : l’escroc profite d’une situation d’inattention telle qu’une forte affluence pour que l’employée ou l’employé soit déconcentré et ne réalise pas le vol. L’escroc peut aussi directement distraire la personne en caisse en lui parlant ou en voulant ajouter d’autres articles.
- La pression : l’escroc crée une situation d’urgence pour que l’employée ou l’employé agisse par réflexe et pour qu’elle ou il ne puisse pas prendre le temps de réfléchir à la situation. L’escroc peut alors créer un scandale, crier, prétendre être pressé…
- La cible : l’escroc tente ce vol avec des personnes qu’elle ou il juge comme étant peu expérimentées.
Quelle est la chose principale dont je dois me méfier ?
Lorsqu’une personne achète un article de faible valeur avec une grosse coupure, vous devez être en alerte et faire preuve d’une vigilance supplémentaire.
Que puis-je faire pour éviter ces vols ?
- Concentration : essayez de ne vous laisser distraire lors de l’encaissement et minimisez la manipulation d’argent face à la clientèle.
- Calme : ne vous laissez pas intimider ou distraire par les escrocs. En cas de persistance, faites appel à vos collègues ou votre hiérarchie pour recompter ensemble dans un endroit sécurisé. Si la personne devient menaçante, contactez le 117.
- Observation : conservez le billet reçu en vue du début à la fin de la transaction. Utilisez un espace spécifique dans votre tiroir-caisse pour les grosses coupures.
- Procédure standardisée : encaissez le billet et rendez la somme indiquée par la caisse. Ne restituez jamais le billet initial.
- Communication : annoncez à haute voix le montant que vous rendez.
Que faire si je suis victime ?
En cas de vol confirmé, appelez sans tarder le 117.
Ressource :
Vous pouvez télécharger notre flyer reprenant les conseils principaux.
Lorsque votre hiérarchie ou une entreprise partenaire vous demande un virement urgent et confidentiel ou l’achat de cartes cadeaux (comme Google Play ou iTunes), faites preuve de vigilance. Ces demandes pourraient être des tentatives d’escroquerie !

Qui sont les principales victimes des faux ordres de virement ?
Toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur, les associations, les établissements publics et les services de l’État peuvent être visés par ces escroqueries.
Quels sont les différents types d’escroqueries ?
- L’usurpation d’IBAN : des escrocs, se faisant passer pour des fournisseurs, peuvent demander que les versements soient redirigés vers un nouveau compte bancaire.
- L’arnaque au président : des escrocs, se faisant passer pour des membres de la hiérarchie, peuvent demander à des personnes des services comptables ou financiers d’effectuer un virement important en urgence.
- L’escroquerie informatique : des escrocs se faisant passer pour des services informatiques peuvent prendre le contrôle d’un poste informatique pour réaliser des opérations frauduleuses.
- L’arnaque au salaire : des escrocs se faisant passer pour des employés d’une entreprise contactent leur employeur afin de mettre à jour les coordonnées bancaires pour le versement du salaire. L’argent est ensuite transféré sur le compte de l’escroc ou d’une money mule.
Quels sont les éléments qui doivent me faire douter ?
- Une interlocutrice ou un interlocuteur inhabituel : faites preuve de prudence lorsqu’une personne inconnue vous demande d’effectuer des paiements ou des changements de coordonnées.
- Une demande inhabituelle : toute demande de virement international non prévue, urgente et confidentielle doit être traitée avec méfiance.
- Des incohérences dans la demande : faites attention aux détails incohérents dans les demandes, comme des erreurs de coordonnées bancaires ou des fautes d’orthographe.
Comment éviter l’arnaque ?
- Ne pas céder à la pression d’une interlocutrice ou d’un interlocuteur qui souhaiterait un paiement rapide. N’agissez pas dans la précipitation.
- Toutes les actrices et acteurs de la chaîne de la dépense (des services prescripteurs au comptable), doivent être vigilants sur toute demande urgente ou transmission de nouvelles coordonnées bancaires.
- En cas de doute sur des nouvelles coordonnées téléphoniques, électroniques ou bancaires, il faut rompre la chaîne des échanges d’e-mails ou d’appels téléphoniques, en saisissant soi-même l’adresse électronique du donneur d’ordre ou en le contactant directement avec les coordonnées déjà connues ou récupérées dans un annuaire public. Il s’agit de la procédure du contre-appel.
- Avant de réaliser un paiement, prenez toujours le temps de vérifier la demande avec l’entreprise demandeuse ou votre hiérarchie.
Comment prévenir la fraude au sein de mon entreprise ?
- Sensibilisez les employées et employés à ces escroqueries.
- Augmentez la vigilance pendant les périodes de vacances et de forte charge de travail.
- Instaurez des procédures de vérification supplémentaires pour les paiements à l’international.
- Ne révélez pas d’informations internes sensibles à des contacts inconnus.
- Utilisez les réseaux sociaux avec prudence.
Je suis victime : que faire ?
- En cas d’achat de cartes cadeaux : appelez les entreprises des cartes cadeaux afin de faire bloquer ces cartes.
- En cas de paiement suspect : informez immédiatement votre banque pour tenter un retour de fonds.
- En cas de fraude : communiquez immédiatement avec votre service comptable. Et portez plainte : il est important de déposer une plainte auprès de la police en cas de fraude avérée.
Ressources :
Vous pouvez télécharger notre flyer qui résume les différents conseils.
Vous pouvez également consulter les conseils pour se prémunir des fraudes externes de la Direction générale des Finances publiques (DGFIP) (France).
@ecop.francois L’arnaque au salaire (ce n’est pas ce que vous pensez ☺️) #ecopfrancois #policecantonalevaudoise ♬ original sound – eCop Francois 🇨🇭
Source :
Arnaque au président – Office fédéral de la cybersécurité (OFCS)
Les chantiers sont souvent la cible d’introduction clandestine ou d’entrée par effraction et de vols. Les entreprises peuvent cependant adopter des mesures préventives contre ces vols.

Quel est l’impact des vols sur les entreprises de construction ?
Les chantiers et les sites de rénovation attirent fréquemment les voleuses et les voleurs. Ils savent que des outils sont laissés sur place, qu’ils ont une certaine valeur et que l’accès au chantier est relativement facile. Ce sont surtout les outils manuels tels que visseuses, scies sauteuses, meuleuses, marteaux-perforateurs et perceuses qui sont volés.
Il se peut également que les vols se produisent dans les véhicules d’entreprise.
Ces incidents représentent un coût significatif pour les entreprises. Les vols engendrent tout d’abord des frais de remplacements, puisque les objets volés devront être rachetés. Aussi, les vols font prendre du retard aux chantiers si le vol concerne un matériel nécessaire à l’avancée des travaux.
Que puis-je faire pour empêcher les vols sur les chantiers ?
- Stockez les outils et le matériel important dans des containers en acier soudé.
- Placez des coffres à outils sécurisés dans les containers pour protéger le matériel de valeur.
- Installez des serrures à barre blindée sur les containers, compatibles avec des cadenas existants.
- Verrouillez, de jour comme de nuit, les containers et les cabanes contenant des outils.
- Hors des heures de travail, entourez le chantier d’une clôture pour sécuriser la zone.
- Adoptez des technologies modernes telles que des barrières infrarouges pour les systèmes d’alarme de chantier. Ces barrières, installées face à face, sont connectées par des faisceaux invisibles et déclenchent une alerte lorsqu’une personne les traverse.
- Fermez et verrouillez à clé tous les véhicules d’entreprise, même lors de courtes absences.
- Signalez tout comportement suspect ou incident à la police au 117.
Si les cambriolages se déroulant durant la journée concernent surtout les habitations, la nuit ce sont les locaux commerciaux qui sont les plus visités. Notez à propos que de nombreux conseils de prévention applicables aux maisons le sont également pour les entreprises.
Voici quelques points clés communs à tous les cambriolages :
- Les cambrioleuses et cambrioleurs utilisent souvent des outils basiques tels que des tournevis.
- Les auteures et auteurs se montrent rationnels. Elles et ils cherchent donc la facilité et le gain rapide. Si la tâche s’avère compliquée, ils abandonneront en quelques minutes.
- Le choix des cibles ne repose pas sur l’aspect luxueux des locaux, mais plutôt sur leur niveau de sécurité.

Quelles sont les cibles privilégiées par les cambrioleuses et cambrioleurs ?
Les cambrioleuses et cambrioleurs choisissent rapidement leurs cibles en se basant sur plusieurs critères. Elles et ils se demandent si :
- Inoccupation : les locaux sont vides ?
- Contrôle d’accès : les diverses entrées peuvent-elles être visibles par des passants ou le voisinage ?
- Surveillance : des indices montrent-ils la présence d’un système d’alarme ?
- Maintenance : le bâtiment présente-t-il des signes de négligence ou d’usure, comme des portes ou des fenêtres en mauvais état ?
La rationalité implique de chercher à commettre un cambriolage qui permet rapidité, gain et discrétion.
Comment décourager les cambrioleurs et cambrioleuses ?
Pour décourager les cambrioleurs et les cambrioleuses, il faut leur rendre la tâche compliquée. Vous cambrioler deviendra alors trop risqué et ne sera plus un choix rationnel dans leur esprit. Néanmoins, il est important de reconnaître que le risque zéro n’existe pas.
Que puis-je mettre en place pour limiter le risque de cambriolage ?
Il existe plusieurs niveaux de mesures que vous pouvez mettre en place afin de décourager les auteures et auteurs de cambriolages. Les niveaux sont complémentaires. Néanmoins, pour implanter le deuxième niveau, il est essentiel que le premier soit déjà présent. Pour ce qui est du dernier niveau, il n’est pertinent qu’en ajout des deux autres.
L’arnaque au président consiste à utiliser l’ingénierie sociale sur des employées et employés pour contourner la sécurité de leur entreprise. En se faisant passer pour un membre de la hiérarchie, l’escroc demande à l’employée ou l’employé d’effectuer des transferts d’argent, de révéler des secrets d’entreprise ou encore de divulguer des informations confidentielles.

Comment fonctionne l’arnaque au président ?
Cette escroquerie repose sur la capacité de persuasion de l’escroc et la mise sous pression de la victime. La victime pense effectivement recevoir une demande émanant d’une position d’autorité telle que directrices et directeurs, membres du conseil, avocates et avocats, agentes et agents d’assurance, employées et employés d’agence ou partenaires commerciaux et commerciales…
Cette arnaque est facilitée par la digitalisation. En effet, la communication d’entreprise se fait principalement par e-mail. Les escrocs peuvent alors facilement usurper l’identité de personnes. Deuxièmement, les grandes entreprises ont des structures complexes qui rendent difficile la détection pour les escrocs.
Quels sont les processus clés de cette escroquerie ?
- Collecte d’informations : les escrocs rassemblent des informations sur l’entreprise, ses employées, employés, partenaires et projets d’investissement, en utilisant des sources comme le site internet de l’entreprise, le registre du commerce, les médias sociaux et LinkedIn.
- Prise de contact : avec ces informations, les escrocs contactent leur cible par e-mail, souvent en falsifiant l’adresse expéditrice.
- Mise sous pression : la cible est poussée à transférer une grosse somme d’argent pour des raisons telles que l’achat confidentiel d’une entreprise ou l’établissement de nouvelles relations bancaires. Le paiement doit être rapide et confidentiel.
- Le paiement : une fois le paiement effectué, récupérer l’argent devient quasiment impossible.
Quelles sont les variantes de l’arnaque au président ?
- L’e-mail phishing ou hacking : l’escroc pirate une boîte mail, collecte des informations utiles et contacte la future victime en utilisant l’adresse piratée. Des documents falsifiés comme des ordres de virement ou des factures sont alors utilisés pour justifier les transactions frauduleuses.
- Le téléphone : l’escroc peut aussi directement mener son arnaque par le biais d’un appel téléphonique.
Quelles sont les recommandations clés pour prévenir l’arnaque au président ?
- Ne cédez pas à la pression.
- Vérifiez toujours l’origine d’un e-mail. Essayez de contacter la personne par d’autres moyens afin de vérifier la demande directement auprès de cette dernière.
- Respectez les processus internes pour les transactions financières.
- Justifiez par écrit chaque transaction.
- Respectez les règles de sécurité et de confidentialité.
- Évitez d’utiliser le bouton « répondre » pour les e-mails suspects mais rédigez plutôt un nouvel e-mail.
- N’ouvrez pas de pièces jointes douteuses.
- Sensibilisez les employées et employés et plus précisément celles et ceux du département des finances.
- Mettez en place une communication par e-mail sécurisée ou certifiée.
Je suis victime d’une arnaque au président, que dois-je faire ?
- Contactez la banque de l’entreprise, il est possible que cette dernière puisse bloquer la transaction.
- Déposez une plainte à la police.
Sources :
Arnaque au président – Office fédérale de la cybersécurité (OFCS)
Arnaque au président – Prévention suisse de la criminalité (PSC)
Arnaque au président – État de Fribourg et Police cantonale fribourgeoise
Les employées et employés en contact fréquent avec le public peuvent être exposés à des agressions verbales ou physiques. Cela peut s’expliquer par un ressentiment envers les autorités. Ainsi, plusieurs outils préventifs sont proposés pour que les échanges se déroulent au mieux. Des conseils spécifiques sont applicables pour les employées et employés qui reçoivent les clientes et clients dans leurs locaux.

Quelles sont les mesures préventives essentielles pour assurer la sécurité du personnel qui accueille dans ses locaux ?
- Aménagement de l’espace de travail : assurez-vous de pouvoir bouger librement et de pouvoir vous enfuir. Il est important de préparer des issues de secours, de ranger les objets dangereux hors de portée et de garder une distance suffisante avec la clientèle.
- Protocole d’urgence : un système d’alarme doit être mis en place et il est nécessaire que le personnel soit informé de son fonctionnement et des procédures en cas d’incident.
- Préparation au contact avec la clientèle : réduisez les temps d’attente, évitez les rendez-vous « sensibles » aux heures creuses, et envisagez l’assistance d’une seconde personne ou de la police si nécessaire.
Comment dois-je réagir face à une cliente ou un client menaçant ?
- Communication non-verbale : évitez les postures fermées comme croiser les bras.
- Intonation : parlez d’une manière calme et mesurée.
- Clarté : exposer les faits de manière claire et faites preuve d’objectivité.
- Choix de mots : utilisez des termes faciles et concrets pour faciliter la compréhension de la personne menaçante.
- Respect : traitez-la ou le client avec respect et sans préjugés.
- Écoute active : posez des questions, reformulez, observez le langage corporel et montrez de l’intérêt.
Comment réagir face à l’agressivité d’une ou d’un client ?
- Gardez votre calme et évitez de paniquer ou de hausser la voix.
- Utilisez le nom de la personne pour l’apaiser et maintenez le contact visuel.
- Restez à distance et essayez de placer un meuble entre vous.
- Cachez votre peur, demandez de l’aide si nécessaire et n’hésitez pas à appeler la police.
- Évitez le contact physique avec la personne et ne la poursuivez pas si elle s’enfuit.
- Informez votre hiérarchie après l’incident.
Quelle est la meilleure façon de gérer les menaces ?
- Prenez les menaces au sérieux.
- Clarifiez avec des questions comme : « Est-ce une menace ? ».
- Reformulez ce que la personne dit pour éviter tout malentendu et pour lui faire prendre conscience de ses paroles.
- Établissez des limites et indiquez les conséquences.
- Essayez de vous positionnez de façon à pouvoir vous enfuir si la situation dégénérait.
- Laissez à la personne la possibilité de s’en aller et ne vous interposez pas.
Comment dois-je me comporter si une personne me menace avec une arme ?
- Suivez les demandes de la personne armée.
- Exprimez-vous avec respect.
- Expliquez à voix haute toutes les actions que vous effectuez.
- Parlez calmement et évitez les gestes brusques.
- Ne provoquez pas la personne armée.
- Mettez toujours les mains bien en évidence, à plat sur le comptoir.
- Ne regardez pas la personne dans les yeux. Fixez-la au niveau de son menton ou de son cou.
- Gardez une distance de sécurité.
- Dès que la situation le permet, mettez-vous, ainsi que les autres victimes potentielles, à l’abri et appelez la police au 117.
- Veillez à enregistrer le plus de détails possible sur la personne armée afin que la police dispose d’un maximum d’informations.
- Prenez les coordonnées des témoins.
Source :
Police cantonale lucernoise