Armes blanches et (il)légalité

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« Laisse ton couteau à la maison ! Ta mère ne veut pas te voir en prison », tel est le slogan de la campagne de la PSC contre le port de couteaux.

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La campagne « Ta mère ne veut pas te voir en prison » de la Prévention suisse de la criminalité (PSC) lutte contre le port d’armes blanches dans l’espace public, en particulier chez les jeunes. À cette occasion, le site internet Ta mère – Ne veut pas te voir en prison a été créé pour héberger la vidéo de la campagne et les conseils de la PSC à ce sujet. Reprenons les points principaux.

Les couteaux illégaux sont les couteaux qui sont considérés comme des armes en tant que telles. Ils servent exclusivement à blesser ou à tuer des êtres humains :

  • Couteaux-papillons
  • Couteaux à cran d’arrêt à ouverture automatique
  • Poignards à lame symétrique
  • Couteaux à lancer

Ils entrent dans la catégorie plus large des armes interdites, aux côtés des coups-de-poing américains, appareils à électrochocs, nunchakus, matraques et armes à feu automatiques, par exemple. Aucune autorisation n’est délivrée pour ces armes.

Tous les autres couteaux sont des couteaux légaux :

  • Couteaux de cuisine
  • Couteaux à cran d’arrêt actionnables à une seule main
  • Couteaux automatiques miniatures
  • Ouvres-lettres

En revanche, les couteaux légaux entrent dans la catégorie des objets dangereux, c’est-à-dire qui peuvent être utilisés comme des armes. En cas de port abusif, ils peuvent être mis sous séquestre et confisqués sous ce titre. Selon les circonstances, un tournevis, un club de golf ou même un rouleau à pâtisserie peuvent être considérés comme des objets dangereux !

Suis-je en tort si j’ai un couteau sur moi ?

S’il s’agit d’un couteau légal, cela ne peut pas vous être reproché, en théorie. Mais dans la pratique, c’est différent. Les couteaux légaux sont des objets dangereux. En portant sur vous de tels objets lors de vos sorties, il est possible de dire que vous avez en tête de les utiliser comme des armes. Leur port est alors interdit. Tout dépend des circonstances : si vous travaillez dans la restauration, alors il n’est pas étrange que vous ayez sur vous des couteaux de cuisine en vous rendant sur votre lieu de travail ; mais cela le devient lorsque vous les prenez pour aller en boîte de nuit !

S’il s’agit d’un couteau illégal, alors vous n’avez, par définition, pas le droit de l’avoir. Vous pouvez cependant le remettre au Bureau des armes de votre canton de domicile, gratuitement et sans être inquiété·e de conséquences légales. Vous pouvez également vous en décharger simplement en le jetant dans un point de collecte, dans le bac prévu pour le vieux métal.

Mais alors comment me protéger sans mon couteau ?

Avoir sur soi un couteau n’offre aucune garantie de protection. Tout d’abord, vous pouvez vous blesser seul·e en le manipulant. La personne qui vous agresse peut aussi être plus habile et prendre le couteau. Et si vous parvenez tout de même à toucher cette personne, alors vous serez tenu·e pour responsable des lésions corporelles infligées, voire de l’homicide commis.

D’autres méthodes existent pour se protéger ! Nos articles Fête sans prise de tête et Profiter de la nuit en sécurité vous donneront quelques conseils de sécurité personnelle en la matière. Le plus important est de garder son calme, aider ses proches et appeler la police lorsque la situation devient critique. Vous y trouverez également quelques notions d’autodéfense et quelques outils pour smartphones qui pourraient vous être utiles.

Sources :

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