Safer sexting

Accueil - Cybercriminalité - Safer sexting

Le sexting (ou échange de sextos et de nudes) est de plus en plus répandu. Comme pour tout échange de données intimes, cette pratique présente des risques.

S’inscrire à la newsletter

Sexting

Safer sexting

Cette pratique, aussi connue sous le nom d’échange de sextos et de nudes, est en constante augmentation. Elle consiste à s’échanger par voie électronique du matériel personnel à caractère sexuel ou intime. Il existe plusieurs raisons qui poussent à envoyer des nudes. Par exemple, montrer son amour, séduire, faire plaisir ou encore témoigner sa confiance envers l’autre. Or, il est important d’être conscient·e des risques liés à cette pratique dont le principal est sans doute la diffusion non consentie du contenu.

Une question de consentement

C’est bien autour du consentement que réside toute la problématique.

Tout d’abord, il faut toujours s’assurer que la personne à qui l’on souhaite envoyer une photo à caractère sexuel est bien consentante pour recevoir de tels contenus. Si elle ne l’est pas, vous pourriez être punissable au sens de l’art 197 al. 2 du Code pénal… Un fait dont peu de personnes sont au courant. Par ailleurs, l’association Suisse #NetzCourage, qui lutte contre la violence numérique, a mis au point l’outil #NetzPigCock qui permet de générer facilement une plainte pénale dans ce genre de cas.

Ensuite, les échanges de photos ou vidéos dans le cadre de sexting sont réalisés dans un contexte intime et privé. Il existe donc un lien de confiance entre les deux personnes. Lorsque l’une d’elles trahit la confiance de l’autre en partageant son nude (on parle parfois de sexting non consenti), cela peut avoir des conséquences graves. Ce d’autant plus que beaucoup de jeunes, en recevant un nude ayant été diffusé, vont le repartager à leur tour au lieu de le supprimer directement. Ainsi, ces médias sont diffusés très vite à beaucoup de monde. La victime risque alors d’être confrontée à des situations de (cyber)harcèlement qui peuvent la pousser jusqu’au suicide.

Limiter les risques

Avant toute chose, il est important que les personnes qui s’adonnent à cette pratique soient conscientes des risques. Toutefois, il existe certains conseils pour limiter ces derniers rendant ainsi cette pratique plus sûre. On parle alors de « safer sexting », ce qui se traduit par sexting plus sûr.

Parmi ces conseils, on retrouve en premier lieu le fait d’éviter de montrer son visage ou des signes distinctifs, c’est-à-dire des éléments qui permettraient d’être identifié, comme les tâches de naissance, tatouages, etc. Il en va de même pour des éventuels éléments décoratifs ou tout autre élément permettant d’identifier le lieu (domicile) où la photo a été prise.

Mis à part ces conseils pratiques, il existe également des applications qui sont conçues dans le but de limiter ce type de risques. L’application « .comdom » par exemple permet de flouter le visage mais aussi d’ajouter un filigrane avec les coordonnées du/de la destinataire pour que ce·tte dernier·e réfléchisse à deux fois avant de partager un tel contenu. Cependant, il faut tout de même rester prudent·e puisqu’il semblerait qu’à l’aide de l’intelligence artificielle, il soit possible de revenir à l’image de départ. C’est en effet ce qu’a réussi à faire un groupe d’universitaires pour montrer que cette application n’était pas infaillible.

Ainsi, sachez que le risque zéro n’existe pas mais qu’il y a certains comportements permettant de limiter les risques.

Pour aller plus loin

Sujets connexes