Quelques gouttes d’alcool suffisent à réduire votre capacité à conduire. C’est pourquoi le Bureau de prévention des accidents (BPA) recommande chaque année d’appliquer strictement le principe suivant : boire ou conduire, il faut choisir. Ce principe n’est toutefois pas encore entièrement respecté.
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Pour l’année 2022 dans le canton de Vaud, la conduite sous l’influence de l’alcool a provoqué 127 accidents avec des blessures légères, 41 avec des blessures graves et 6 morts.
La première cause des 4320 accidents survenus cette année-là dans ce canton est l’inattention et la distraction. Ceci expliquerait 596 accidents. La consommation d’alcool constitue la deuxième cause d’accident puisqu’elle en a provoqué 584. De plus, entre 2021 et 2022, le nombre d’ivresses avec accidents ainsi que d’ivresses sans accidents a augmenté (+12% et +41%). Il est donc important de rappeler que l’alcool a des impacts sur la conduite.
Quels sont les effets de l’alcool sur ma conduite ?
Lorsque vous consommez de l’alcool, vos sens sont perturbés. Parmi les effets possibles, il y a notamment :
- Une baisse d’attention générale
- Des perturbations de votre ouïe et de votre vision
- L’augmentation de la prise de risques
- La création d’un sentiment d’invincibilité
- L’augmentation du niveau de fatigue
- L’augmentation du temps de réaction et de freinage
Le danger réside donc dans les risques que les conductrices et conducteurs alcoolisés prennent lorsqu’elles et ils conduisent ou dans la possibilité qu’elles et ils s’endorment au volant. Un autre problème dû à l’alcool provient du temps qu’il faudrait à la personne alcoolisée pour réagir si quelque chose se passait. La personne aurait non seulement besoin d’un certain temps pour se rendre compte du problème mais aussi pour qu’elle freine.
L’alcool modifie donc votre aptitude à conduire puisqu’il diminue vos capacités, et ceci même en faible quantité.
Que puis-je faire pour rentrer chez moi sans encombre ?
Les accidents de la route dus à la consommation d’alcool sont en principe très faciles à éviter : il suffit de ne pas prendre le volant en ayant bu. D’ailleurs le BPA rappelle le slogan « Boire ou conduire il faut choisir » à chaque fin d’année. Les polices de nombreux cantons participent à cette campagne en menant des actions de sensibilisation et des tests d’alcoolémie. Dans le cadre de cette campagne, le BPA recommande de suivre les conseils suivants pour rentrer à la maison sans prendre de risque.
- Permis provisoire : si vous êtes nouvelle ou nouveau conducteur, renoncez complètement à l’alcool avant de prendre la voiture. La loi prévoit pour ce groupe de personnes une tolérance zéro en matière d’alcool au volant. Même si vous avez une plus grande expérience de la conduite, respectez le principe selon lequel, entre boire et conduire, il faut choisir.
- D’autres transports : prenez les transports publics ou un taxi plutôt que votre voiture. Renseignez-vous en avance sur les offres telles que celles de Nez rouge.
- Capitaine de soirée : désigner en avance une personne qui ne boira pas et reconduira les autres.
- Alcool et médicaments : ne consommez pas d’alcool, même en faible quantité, si vous prenez des médicaments.
- Responsable pour les autres : proposez aux personnes alcoolisées de dormir chez vous ou appelez un taxi pour elles.
Quelles sont les conséquences d’une conduite en état d’ébriété ?
Les conséquences diffèrent selon le taux d’alcool enregistré dans le sang et parfois selon le permis de conduire.
- 0.0 ‰ : interdiction de boire pour les nouvelles et nouveaux conducteurs, élèves-conductrices et conducteurs, monitrices et moniteurs de conduite, accompagnatrices et accompagnateurs et chauffeuses et chauffeurs professionnels.
- Entre 0.5 et 0.79 ‰ : avertissement et amende ou retrait de permis et peine pécuniaire si une autre règle de la circulation routière a été violée. Il est possible que vous soyez condamné·e à une peine privative de liberté.
- 0.8 ‰ ou + : retrait de permis et amende ou peine pécuniaire. Une peine privative de liberté peut être prononcée.
- + d’1.6 ‰ : retrait de permis et amande. Une peine pécuniaire peut également être prononcée. Vous devez en plus faire un examen d’aptitude de conduite et rester abstinent·e plusieurs mois. Le permis vous est ensuite rendu si l’expertise y est favorable.
Sachez qu’en Suisse en 2022, 13043 permis ont été retirés pour cause de conduite en état d’ébriété.
Nous vous rappelons qu’en conduisant sous influence de l’alcool, vous prenez le risque de blesser et tuer d’autres usagers de la route. Si tel événement se produisait, vous risqueriez une peine privative de liberté.
Sources
Statistique vaudoise des accidents de la circulation 2022
Communiqué de presse OFROU 2022