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Violence domestique

La violence domestique se produit surtout à la maison, l’endroit où vous devirez pourtant vous sentir le plus en sécurité. Nous présentons ici certains signes de cette violence pour que vous puissiez les reconnaître et agir en conséquence.

Qu’est-ce que la violence domestique ?

La violence domestique est l’exercice ou la menace d’une des formes de violence décrites plus bas sur un membre de la famille ou du couple. Elle se produit dans divers types de relations, affectant aussi bien les couples hétérosexuels qu’homosexuels et peut toucher les enfants.

Quelles sont les formes de violence domestique ?

  1. Violence physique : il peut s’agir de gifles, de coups ou même d’homicides.
  2. Violence sexuelle : elle comprend des actes d’ordre sexuel forcés et des viols.
  3. Violence psychique : il s’agit de violence visant à ridiculiser la victime ou à la contraindre. La victime peut notamment subir des injures, du stalking, de la contrainte, être retenue contre son gré… Bien que cette forme de violence soit moins visible, elle est fréquente et cause beaucoup de souffrances.
  4. Violence sociale : cette forme de violence vise à contrôler la vie sociale de la victime. Cela peut se faire en interdisant certains contacts ou avec une mise sous tutelle. Des auteures et auteurs interdisent à la victime d’apprendre la langue du pays pour les empêcher de communiquer.
  5. Violence économique : le but de cette violence est le contrôle des ressources financières. Cela peut se manifester par l’interdiction de travailler, l’interdiction d’accéder aux comptes ou encore l’obligation de travailler.

Quelle est la proportion de violence domestique en Suisse ?

En 2022, on a recensé en Suisse 19 978 infractions liées à la violence domestique. Les infractions les plus courantes étaient les voies de fait (6 497), les menaces (4 091), les injures (3 766) et les lésions corporelles simples (2 167). On a également enregistré des délits plus graves comme les contraintes (893), les séquestrations et enlèvements (119), les mises en danger de la vie (128) ainsi que les lésions corporelles graves (123). On note aussi des homicides (25) et des tentatives d’homicide (61). Dans le domaine des délits sexuels liés à la violence domestique, on comptabilise notamment 384 actes d’ordre sexuel avec des enfants, 307 viols et 240 contraintes sexuelles.

Qui sont les victimes ?

D’après la statistique policière de criminalité de 2022, la majorité des victimes sont âgées de 35 à 59 ans (43.6%). Ce sont ensuite les personnes entre 18 et 34 ans (36.3%) qui sont les plus concernées par la problématique, puis les personnes mineures (14.3%). Finalement, les personnes de plus de 60 ans représente la minorité des victimes (5.7%).

Quelles sont les caractéristiques principales de la violence domestique ?

Bien que la violence domestique puisse prendre des formes diverses, il existe des caractéristiques communes.

  1. Lien émotionnel : la victime et l’auteure ou l’auteur sont liés par des sentiments. La violence survient alors en raison de sentiments blessés, après une séparation ou un divorce par exemple.
  2. Lieu : la violence se déroule principalement à la maison.
  3. Durée et intensité : la violence est prolongée et peut s’aggraver avec le temps.
  4. Domination et contrôle : la violence est souvent liée à un déséquilibre de pouvoir dans la relation.

Spirale de la violence : il existe un schéma dans les violences domestiques. On observe régulièrement une montée en tension qui mène à la violence. Ensuite, l’auteur ou l’auteure s’excusera et une période de calme suivra avant que la violence ne revienne.

Quelles sont les conséquences de la violence domestique ?

La victime peut être impactée de nombreuses manières et durablement. Cette liste fournit des exemples, elle n’est donc pas complète.

  • Atteinte(s) physique(s) : blessures, hématomes… Mais il peut également s’agir d’atteintes vitales.
  • Atteinte(s) psychique(s) : dépression, anxiété… La violence domestique peut provoquer de multiples troubles psychiques.
  • Comportement(s) autodestructeur(s) : prise de stupéfiants, abus d’alcool…
  • Isolement social : honte, replis sur soi, refus de sortir de chez soi… Les victimes peuvent peu à peu se couper de la vie extérieure.
  • Permis de séjour :  perte du permis de séjour s’il dépend de votre conjointe ou conjoint.

De plus, la prise en charge des victimes ainsi que des auteures et auteurs coûte à la société. Les frais s’élèvent à plusieurs centaines de millions de francs par an.

Que faire si je suis victime ou que mon enfant est victime ?

  • Appelez la police si vous ou votre enfant est en danger.
  • Portez plainte.

Où puis-je trouver de l’aide et des informations supplémentaires ?

Sites internet avec lien de contact :

  • Contactez l’aide aux victimes en Suisse. L’aide aux victimes s’adresse à toutes personnes victime d’une infraction et permet d’accéder à une aide financière, une protection ainsi qu’à des conseils juridique. Elle offre également un soutien aux victimes.
  • Contactez le centre d’accueil Malley Prairie. Le centre s’adresse aux victimes de violences dans la famille ou dans le couple et offre de l’écoute, un accompagnement et une aide d’urgence.
  • Contactez Violence que faire qui propose des informations importantes ainsi que des offres de soutien dans le domaine des violences survenant dans un couple.
  • Le site de la fondation Santé Sexuelle Suisse informe en détail sur les thèmes de la santé sexuelle, du planning familial et de l’éducation sexuelle. Les adresses des centres de consultation dans votre région sont disponibles.
  • La fondation Protection de l’Enfance Suisse s’occupe principalement des enfants confrontés à la violence domestique, des abus d’enfants et des violences sexuelles. Leur site contient des renseignements sur les bases juridiques de la fondation et les campagnes menées.

Brochures :

  • Consultez la brochure Que faire ? Aide en cas de violence ? de la police bernoise. Elle est disponible en français, allemand, italien, anglais, arabe, farsi, kurmanci, somali, tamil, tigrinya et en ukrainien.
  • Consultez la brochure sur le mariage forcé de la police de Lucerne. Elle est disponible en allemand, anglais, français, albanais, croate, serbe, somali, turc, tigrinya, tamil et en arabe
  • Consultez la brochure Qui frappe part ! du Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes (BEFH).
  • Consultez le document Violence conjugale que faire ? crée par le bureau de l’égalité du canton de Vaud et Stop violence domestique.
  • Consultez la brochure Péril en la demeure de Prévention Suisse de la Criminalité (PSC).

Dépliants :

  • Vous pouvez télécharger les dépliants Quand la violence explose à la maison ici et ici destinés aux enfants.

Que faire si je suis témoin ?

  • Ne restez pas simple témoin.
  • Proposez-votre aide à la victime.
  • Vous pouvez demander conseils sur Violence que faire ?.
  • Ne vous mettez pas en danger.

Que faire si je suis auteure ou auteur de violence ?

Des aides existent pour ne plus utiliser de la violence.

Centre prévention de l’Ale

Source :

Chiffres de la violence domestiques en Suisse – Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes (BFEG)

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