Faux neveu / faux policier

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Pour se protéger de ces « appels chocs », il est important de connaître le mode
opératoire des escrocs et les précautions qui en découlent.

 

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Des « appels chocs »

Faux neveux et faux policier

Les personnes âgées sont particulièrement vulnérables à ce type d’escroqueries, puisqu’elles en sont la cible privilégiée. Les auteur·e·s de ces arnaques les contactent le plus souvent par téléphone, et se font passer pour des membres de la famille, des agents de police, des avocat·e·s ou encore des médecins. Leur but est de leur annoncer une nouvelle qui va les choquer et les mettre dans une situation de stress. Elles et ils espèrent ainsi tromper la vigilance de leurs cibles afin de leur soutirer de l’argent. Si différents stratagèmes peuvent exister, vous trouverez ci-dessous les principaux modes opératoires utilisés, à savoir les arnaques au « faux neveu » et au « faux policier ».

En quoi consistent ces escroqueries ?

Le « faux neveu »

Lors d’une escroquerie de type « faux neveu », l’escroc prend contact par téléphone et se présente comme un membre de la famille, en laissant le soin à sa victime de deviner de qui il s’agit. Cela peut être une nièce, un petit-fils, etc. Une fois le contact établi, l’escroc explique qu’elle ou il se retrouve en difficulté et qu’elle ou il a un besoin urgent d’aide financière, sans quoi les conséquences lui seraient graves (dettes, perte du logement, licenciement, suicide, …).

Si la demande d’aide est acceptée par la victime, l’escroc demande à cette dernière de bien vouloir aller à la banque afin de retirer la somme convenue. Celle-ci est en général de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers de francs. L’auteur·e explique également que, pour diverses raisons, il ne lui sera pas possible de récupérer l’argent en personne, mais que quelqu’un de confiance le fera à sa place. Une fois le retrait effectué et l’argent remis à sa·son complice, les auteur·e·s disparaissent.

Le « faux policier »

Les auteur·e·s contactent les victimes par téléphone également en se faisant passer pour des policier·e·s, selon un mode opératoire se rapprochant du coup du faux neveu. Les auteur·e·s prétendent qu’un membre de leur famille a été impliqué dans un accident de circulation et qu’une forte somme d’argent est nécessaire pour son hospitalisation ou pour le·a faire sortir de prison. Les victimes sont incitées à remettre leurs biens (bijoux, argent du compte en banque, etc.) à des mules, qui, sur le même principe que les cas de faux neveux, se rendent auprès des victimes pour récupérer le butin.

Parfois, lorsqu’une cible d’un cas de « faux neveu » ou d’« appel choc » se montre réticente ou change d’avis, l’auteur·e (ou un·e complice) prend alors à nouveau contact, en se présentant cette fois en tant que policier·e. Les auteur·e·s expliquent enquêter sur des escroqueries. Pour cette raison, la victime est priée d’accepter la demande de l’escroc afin de pouvoir l’arrêter en flagrant délit. Afin de rassurer la victime, le faux policier ou la fausse policière peut même dans certains cas se rendre avec elle à la banque et au rendez-vous avec les malfrats. Dès la transaction effectuée, l’auteur·e et ses complices disparaissent avec l’argent.

Une variante consiste pour l’escroc à prendre contact avec sa victime, à nouveau en se présentant comme un·e policier·e. L’auteur·e explique alors qu’elle ou il enquête sur des voleur·euse·s ciblant les habitations ou les comptes bancaires. L’auteur·e l’informe que ses valeurs ne sont plus en sécurité chez elle ou à la banque. Dans ce dernier cas, la victime est incitée à vider ses comptes dans l’établissement. Elle se fait ensuite convaincre de lui remettre ses biens, afin qu’ils soient en sécurité auprès de la police durant le reste de l’enquête. Le·a faux/fausse policier·e insiste par ailleurs sur un besoin de discrétion absolue de la part de la victime. À nouveau, une fois l’argent et les objets remis, l’auteur·e disparaît.

Quelles sont les précautions à prendre ?

Pour les victimes potentielles

  • Méfiez-vous d’une personne vous appelant pour demander de l’argent et que vous ne reconnaissez pas, même si elle prétend être un·e proche ou un·e policier·e. Assurez-vous qu’il s’agit bien de la personne qu’elle prétend être. A cette fin, posez-lui des questions dont les réponses ne sont connues que des membres de votre famille.
  • Laissez la personne appelant s’identifier elle-même et n’indiquez pas le nom d’un·e proche. En donnant vous-même une identité, l’escroc en profitera pour rebondir dessus.
  • Ne cédez pas à la notion d’urgence prétextée par l’auteur·e.
  • En cas de doute sur l’identité de la personne qui vous contacte, répondez que vous allez réfléchir et raccrochez. Prenez contact avec un membre de confiance de votre famille pour en discuter et vérifier les informations données lors de l’appel.
  • Ne confiez jamais d’argent liquide ou de valeurs à un·e inconnu·e.
  • Si la tentative d’escroquerie se confirme ou que des doutes subsistent, informez la police. Pour cela contactez le poste de police le plus proche ou le numéro d’urgence 117.

Pour l’entourage

  • Informez les aîné·e·s parmi votre entourage et vos connaissances de ces escroqueries, ainsi que des bons réflexes à adopter.
  • Limitez au strict nécessaire la diffusion à des tiers de numéros de téléphone des personnes âgées de votre entourage.

Que faire si vous en êtes victime ?

Si malheureusement vous-même ou une personne connue devait être victime, avisez le plus rapidement possible la police (en contactant le poste de police le plus proche ou le numéro d’urgence 117) et prévenez un·e proche de confiance.

Les cas d’escroquerie sont punissables selon l’article 146 du Code pénal suisse.

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