Agressivité sur la route

Accueil - Prévention routière - Agressivité sur la route

L’agressivité sur les routes est un sujet d’actualité qui concerne chacun·e d’entre nous. Voici quelques explications et conseils en la matière.

S’inscrire à la newsletter

Le « road rage » : un phénomène généralisé

Agressivité sur la route

Il existe de nombreuses formes d’agressivité sur les routes comme l’insulte, le geste obscène, la volonté de donner une leçon, le klaxonnement, l’appel de phares, le refus de priorité, le suivi de beaucoup trop près de l’usager·e précédant·e, le freinage inutile, le blocage de la voie de dépassement ou encore l’oubli délibéré du clignotant en changeant de voie ou en bifurquant. Certains comportements peuvent même être considérés comme de infractions, en lien avec la législation routière ou non (insultes, menaces, coups, etc.).

L’agressivité est souvent liée à des difficultés de compréhension entre les personnes. D’autant plus qu’il peut être compliqué de communiquer sur la route. Par ailleurs, les usager·e·s sont forcé·e·s de partager un même espace et leurs interactions sont ainsi susceptibles d’engendrer des conflits.

Pourquoi tant de haine ?

Deux facteurs peuvent amener les conducteur·rice·s à se sentir stressé·e·s : soit les circonstances de la route (driving stress), soit les circonstances de la vie (driver stress). Dans le premier cas, les causes surviennent au moment de la conduite. Dans le deuxième cas, les causes apparaissent déjà avant de prendre le volant, ou s’ajoutent au moment de la conduite.

Le stress exerce une influence importante sur la façon de conduire d’une personne car il entraîne une baisse du niveau de tolérance face aux erreurs commises par les autres usager·e·s dans la circulation. Il devient donc difficile d’interpréter leurs comportements autrement que par un a priori négatif. En réalité, parfois, les comportements des autres s’expliquent par un excès de prudence ou une distraction, dont chacun·e peut faire preuve.

Il peut également arriver de devenir soi-même « un problème » pour un·e autre usager·e sans même s’en rendre compte mais, sur la route, il n’est pas toujours possible de s’expliquer. Sortir de sa voiture peut se révéler dangereux en raison du risque de violence lorsque la communication verbale est entachée d’agressivité. Pourtant, le comportement déclencheur (celui qui deviendra la cause d’un comportement agressif) est souvent lié à une situation involontaire.

Parfois l’agressivité est instrumentale (« Je vais talonner la personne qui est devant moi pour l’inciter à aller plus vite »). Ce sont des réactions qui peuvent provoquer une escalade (« Je me sens agressé·e et je vais également réagir de manière agressive. »). Il devient alors difficile de déterminer qui a commencé.

Comment s’éviter une crise de nerf sur la route ?

Forme physique et psychique

  • La soif, la faim, la fatigue, le stress, l’irritation ou une émotion forte peuvent provoquer un comportement agressif. Ne vous mettez en route que si vous êtes en forme, buvez et mangez régulièrement. Veillez aussi à faire des pauses assez longues.

Pression du temps

  • Prenez conscience du fait qu’en roulant de manière agressive, vous n’atteindrez pas plus rapidement votre destination. Vous devenez par contre un danger pour vous et pour les autres.
  • Si vous êtes attendu·e et êtes pris·e dans un bouchon, dans la mesure du possible, engagez-vous sur une aire de repos, arrêtez-vous et appelez les personnes qui vous attendent pour les prévenir de votre retard probable.
  • Si vous êtes en route dans un cadre professionnel, prévoyez suffisamment de temps afin d’éviter d’être sous pression. Vous pouvez rendre votre employeur·euse attentif·ve au fait qu’elle ou il vous met en danger si elle ou il vous impose des délais trop serrés.

Attitude

  • Soyez tolérant·e à l’égard de vous-même et des autres : nous commettons tou·te·s des fautes, aussi dans le trafic routier. Par votre tolérance, vous améliorez le climat sur les routes et contribuez à réduire le nombre d’accidents.
  • Des comportements agressifs sur la route vous exposent à des dénonciations et même à des accidents, alors que le gain de temps est insignifiant. Posez-vous la question suivante : les risques liés à un mode de conduite agressif sont-ils justifiés par rapport au faible gain de temps ?
  • Si vous vous énervez, essayez de sourire car cela remet votre cerveau en paix, faites donc un essai !

Conseils pour éviter les noms d’oiseaux

  • L’essentiel pour commencer : restez calme !
  • Ne vous laissez pas provoquer : demeurez toujours poli·e, même si l’autre ne l’est pas.
  • Adoptez une conduite défensive et prévoyante. Vous pourrez ainsi identifier les situations dangereuses provoquées par des conducteur·rice·s agressif·ve·s.
  • Maintenez simplement votre mode de conduite : ne freinez pas abruptement et n’enclenchez votre feu antibrouillard que s’il y a du brouillard.
  • Mettez-vous à la place du/de la conducteur·rice « agressif·ve » : peut-être y a-t-il simplement eu un malentendu ?

En résumé, essayez de rester courtois·e en toute circonstance. Toutefois, si vous vous retrouvez face à une personne trop agressive, restez calme et neutre. Evitez le contact visuel, ne répliquez pas, verrouillez les portières et appelez la police si la situation dégénère.

Sources : Agence wallonne pour la Sécurité routière (AWSR) et Touring Club Suisse (TCS)

Sujets connexes